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Bruxelles, printemps noir

Philippe Sireuil

En bref

Un texte de Jean-Marie Piemme, mis en scène par Philippe Sireuil au Théâtre  des Martyrs

Bruxelles, printemps noir - Scènes pour cerner le bruit du temps

Le 22 mars 2016, deux bombes explosent à l’aéroport de Bruxelles, et quelques minutes plus tard une autre bombe éclate dans une rame de métro à la station Malbeek.

Lorsque j’ai entrepris la dernière version de Bruxelles, printemps noir, je suis tombé par le hasard de mes lectures sur l’affirmation suivante du dramaturge allemand Heiner Müller : « L’art est d’abord une auto-défense contre une réalité dont on ne vient pas à bout. Et c’est aussi la seule chance qu’il devienne une arme offensive contre la même réalité – sans la fonction d’auto-défense, l’art ne devient pas une arme offensive ». Cette affirmation de l’art comme auto-défense correspondait à mon sentiment du moment. Nous avons  été, nous sommes dépassés, par une réalité plus ample que nous, par un flux noir que nous subissons, qui nous renverse.
Et quoique heureux de n’en avoir pas été directement les victimes, nous ne pouvons oublier que d’autres n’ont pas eu cette chance, et notre soulagement est plein d’une rage impuissante.
Oui, achever « Bruxelles, printemps noir » a été pour moi un acte d’autodéfense contre le trop plein brutal des événements. Il fallait que quelque chose sorte et permette le rassemblement. Que le mal-être prenne une forme partageable. Que l’écriture, l’imaginaire, la fiction fassent valoir leurs droits face à la violence des autres. J’ai donc imaginé la pièce comme une pierre qu’on jette à l’eau et qui fait des vagues en cercles de plus en plus larges. J’ai voulu que les attentats soient ces pierres lancées, et que l’on puisse suivre les effets du lancement du plus direct au plus lointain.
En écrivant ce texte, je n’ai eu aucune perspective documentaire, je n’ai aucun savoir particulier sur ce qui s’est passé, ma démarche n’est pas journalistique. J’ai voulu donner une perception de l’événement selon des points de vue multipliés, j’ai enchaîné des séquences disparates sans continuité entre elles, qui font sens et signe d’avoir en commun un même référent.
Pas d’intrigue, pas de personnages récurrents, mais une volonté de convoquer des protagonistes issus de différents milieux, de statuts professionnels variés, que les événements ont touché de près ou de loin, qui en ont été les victimes, les coupables ou les observateurs, qui ont eu à gérer la crise ou que le pire a épargné.
Du réel, j’ai fait une fiction qui, je l’espère, permet de voir sous un angle singulier ce qui est advenu, de le percevoir à une certaine distance pour ne pas s’y engloutir. L’écriture partagée n’est pas une solution, c’est du moins une espérance.

Jean-Marie PIEMME – 07 novembre 2016

 

En pratique

Trois rôles sont ouverts aux membres du Centre des Arts scéniques.

Rencontre Professionnelle: du mercredi 24 au vendredi 26 mai, suivis des lundi 29 et mardi 30 mai 2017. Date limite d’inscription: vendredi 12 mai 2017

Répétitions: à définir encore, soit à partir du lundi 15 janvier 2018, soit du lundi 22 janvier, soit du lundi 29 janvier 2018

Représentations: du 09 au 31 mars 2018

Une coproduction: La Servante / Théâtre des Martyrs / Théâtre en Liberté / Théâtre National / Biloxi 48

A propos de Philippe Sireuil

Né à Léopoldville (Kinshasa) en 1952, Philippe Sireuil passe la majeure partie de son enfance en France, à Versailles. Quand il a quinze ans, la famille s’installe à Bruxelles.
Élevé dans la tradition française, l’adolescent a du mal à se faire à la Belgique : c’est pour lui, de son propre aveu, un choc. Mais il prend progressivement la mesure d’un pays qu’il apprend de plus en plus à connaître.
À dix-huit ans, éprouvant « un désir de théâtre, ou peut-être seulement de spectacles » sans véritablement avoir une culture théâtrale, Philippe Sireuil s’inscrit à l’Institut National Supérieur des Arts du Spectacle (INSAS) en mise en scène. Ces études sont avant tout un moment de rencontres décisives et fructueuses, avec des pédagogues tels que René Hainaux, Arlette Dupont et Gaston Jung, mais également avec Jean Louvet, qui écrira à sa demande quelques années plus tard « L’homme qui avait le soleil dans sa poche ». À sa sortie d’études, animé par de fortes aspirations politiques, il crée en 1977 « Le Théâtre du Crépuscule » qu’il installe dans un vieux cinéma, « Le Rio », à Etterbeek et participe à l’élaboration de ce qui s’appellera le « Jeune Théâtre ».
1982 est une année décisive pour lui. Elle est marquée du sceau de la création d’un lieu théâtral qui aura une influence prépondérante sur son activité artistique jusqu’en 2000: le Théâtre Varia, qu’il cofonde avec Marcel Delval et Michel Dezoteux, et dont il sera le directeur effectif durant une douzaine d’années.
Philippe Sireuil est, depuis 2016, directeur artistique du Théâtre des Martyrs. Ses derniers spectacles sont: « Des mondes meilleurs » (P.Pourveur), « Voyage au bout de la nuit » (L.F. Céline), « Reines de pique » (J.M. Piemme).

Quelques mots sur le regard que porte Philippe SIREUIL sur le jeu d’acteur

L’acteur joue, dit-on. Il joue, par fonction, pour le plaisir supposé de qui le regarde et l’écoute. Il nous invente des figures, des mondes, des voyages, des aventures, par le biais de ses gestes, le grain de sa voix, la palette de ses émotions, les méandres de sa fantaisie. Il se glisse dans les interstices des pièces, des romans, des poèmes dont il s’empare, et – dans le meilleur des cas -, les projette et se projette en eux, si loin, si profond, et si léger à la fois, qu’on sort de là, comme transporté, déplacé, remué, déjoué.
À la fois instrumentiste et instrument, l’acteur joue avec lui-même ; l’homme canon, le funambule, le trapéziste sont ses cousins – même si, en apparence, les risques sont moins grands -, et le jeu est souvent dangereux. Dans le barillet de l’interprétation, les balles ne sont pas à blanc, et souvent cela saigne : stupeurs et tremblements, douleurs et vomissements.
L’acteur joue d’abord avec l’image intime qu’il a de lui ; la photo dont on ne réserve d’habitude l’accès qu’aux proches, le cliché imparfait mais tellement juste, il nous l’offre – geste impudique et combien nécessaire ; plus l’image est précise et profonde, plus son impudeur est grande, plus il peut jouer avec elle. Il pourra la contrefaire comme l’incarner, l’avilir comme la sublimer, au gré des demandes, des nécessités et des expériences.
L’acteur joue avec ses peurs (et les nôtres), ses manques (et les nôtres), ses désirs (et les nôtres). L’acteur joue avec les phrases, les mots, les consonnes : il les mastique, il les avale, les rumine, les laisse macérer avant de nous les servir, enrobés de sa salive, lardés de son intelligence à jouer avec eux. L’acteur se doit d’être gourmand mais gourmet, sinon gare à notre indigestion.
L’acteur joue, et il a plaisir à le faire – sinon il ne peut rien donner, ni échanger -, mais avant que jouer puisse être un possible enchantement, c’est d’abord un enfantement, avec le lot d’appréhensions, de douleurs et de joies qui l’accompagnent.
Dans le labyrinthe des répétitions, il lui faut s’acquitter de ses propres impasses, des fausses pistes du texte et des chausse-trappes de la mise en scène : c’est un jeu bien sûr, mais aussi un travail ardu, incessant, comme l’est celui de l’archéologue écorchant ses mains à force de gratter la terre à la recherche du trésor supposé.
Puis viennent les lumières apaisantes de la scène, la certitude d’être là où il faut comme il le faut quand il faut, le plaisir de partager avec qui le regarde ou joue avec lui, un moment éphémère et qui ne pourra jamais se reproduire, et enfin, l’attente de recueillir l’assentiment (ou non) et les applaudissements (ou non).
Mais là aussi, le lendemain, le surlendemain, et tous les jours qui suivront, il lui faudra se déjouer des facilités et des habitudes qui le guettent, remettre en cause la vérité du jour qui ne sera pas celle du lendemain, rejouer sans épaissir, sans dévier, sans singer. Il lui faudra garder l’équilibre du funambule, la force de l’homme canon et la légèreté du trapéziste.
L’acteur joue, mais il n’en a jamais fini avec le jeu. Philippe SIREUIL – 19.08.2007

Distribution

Frank Arnaudon, France Bastoen, Jean-Pierre Baudson, Isabelle De Beir, Dolorès Delahaut, Patrick Donnay, Itsik Elbaz, Janine Godinas, Soufian El Boubsi, Ben Hamidou, Stéphane Ledune, Fabrice Rodriguez, Laurent Tisseyre,…

Trois rôles sont ouverts aux membres du Centre des Arts scéniques. La considération du genre n’intervient pas au stade actuel du projet.

Note d'intention

Des bombes explosent à l’aéroport et dans le métro. La mort passe, elle ramasse ce qui désormais lui appartient. Des corps pour commencer, mais aussi des espoirs, des projets, des peurs, des illusions.
A quoi sert le théâtre ? A rappeler au moins ces vérités : la certitude d’exister est précaire, et bouffonne notre prétention à la dominer.
La bombe est aussi dans l’amour d’une mère, dans la survalorisation de soi, dans l’abandon à la fatalité, dans la suspicion qui gangrène nos comportements comme autant de métastases délétères, dans le voyeurisme médiatique, dans la violence ordurière d’un interrogatoire, dans l’excès des pulsions planquées dans le banal et l’habituel, dans la plate bêtise de la vie qui fait notre quotidien, souvent; dans les figures imposées de la rhétorique politique, aussi.
C’est ça qui est montré : que l’imprévisible se rappelle à nous sous mille visages, qu’il traverse nos vies, même contre notre gré bien sûr, qu’il danse en riant devant ceux qui proclament que cela ne les concerne pas. Le loup se tient toujours au coin du bois, riant sous cape de la confiance des chaperons rouges de tout poil. L’événement, c’est ce qui surgit, qui traverse l’esprit, le corps, les sentiments, les passions.
Comment le dire au théâtre, par des moyens de théâtre ? Comment greffer de l’imaginaire sur des données aussi brutales ? Comment la fiction peut-elle approcher le réel ? Y aura-t-il une morale ? Non, pas de morale. On ne veut pas faire les malins, on ne dit pas qu’on sait, qu’on a compris, qu’on peut expliquer, qu’on a des solutions. Un théâtre de consolation ne nous intéresse pas. Mais un théâtre qui approche, qui mesure, qui prend sa distance, qui relance et qui jouit d’être théâtre, oui ; un théâtre de l’hétérogène – résolument ! qui cherche et se cherche dans le fragment ; théâtre, et pas documentaire pour Arte, et pas débat pour soirée électorale, et pas leçon de savoir politique par ceux qui ont toujours déjà compris, et pas bêlements compassionnels, et pas morosité programmée pour cause de décès. Juste prendre l’événement entre ses doigts, faire pivoter les facettes de l’objet, s’attacher à ses résonances, déplacer le regard, repérer quelques parcours de l’onde de choc, passer du micro au macro, parfois rire avec le malheur (c’est pas quand on sera mort qu’on pourra le faire !), et laisser le spectateur à son travail : investir de son émotion, de son intelligence les traces que le plateau propose.

Jean-Marie Piemme et Philippe Sireuil

Rester ouverts.

Le 22 mars 2016, à l’heure du petit-déjeuner, la radio annonçait une double explosion à l’aéroport de Bruxelles, sans plus de précisions et sans mesurer l’ampleur de la déflagration nauséeuse dans laquelle cette deuxième journée de printemps allait plonger notre pays, ses mandataires politiques comme sa population.
Quelques quarts d’heure plus tard, alors qu’on avait déjà compris qu’à Zaventem l’explosion n’était pas accidentelle, sur l’écran de mon smartphone s’affichait ce message : « Ne sors pas, explosions à Maelbeek. Tu as des nouvelles d’Ysé ? ». France, ma femme s’inquiétait, de moi et de l’une de mes filles, qu’elle pensait en route pour l’Université Saint-Louis. L’effroi m’engourdit, mes doigts se crispèrent sur le numéro de mon aînée qui décrocha et me répondit que, son cours ayant été supprimé, elle n’avait pas pris la ligne 1 ce matin-là : un de ses congénères n’aurait pas cette chance…
Après l’avoir invitée à rester chez elle, je tombais sidéré devant l’écran de la télévision, et les quelques images en boucle qui, déjà, défilaient : fumée noire crachotant dans la rue de la Loi, foule apeurée claudiquant sur la chaussée devant l’aéroport, fumée noire, foule apeurée, le tout sur fond de commentaires impuissants, réitérés et monocordes, telle la voix de synthèse du navigateur d’une voiture devenue folle.
Le ciel était clair ce matin-là (comme l’avait été celui du 11 septembre 2001 à New-York, quand les avions avaient déchiré les tours de verre), il s’assombrirait bien vite, nous entraînant dans le décompte macabre des victimes, blessés et tués, dans le tohu-bohu médiatique d’experts accrédités – casting de circonstance auquel les attentats des 7 janvier et 13 novembre 2015 de Paris nous avaient déjà largement habitués. Il nous réduirait à l’état de sidération, à la fois témoin et pantin, partagé entre la colère, voire la haine, et l’affliction mortifère, les oreilles transpercées par les sirènes des ambulances et des véhicules de sécurité, le rotor de
l’hélicoptère de la police et les appels apeurés – car peur il y avait – des autorités nous enjoignant à rester là où nous étions, à éviter tout déplacement, et à privilégier les communications via les réseaux sociaux…
Après Madrid, Londres, Moscou, Lahore, Bagdad, Peshawar, Borno, Boston, Beyrouth, Paris – la liste n’est hélas ni exhaustive, ni close -, Bruxelles, qui avait déjà « bénéficié » du premier attentat commandité par Daech en Occident avec la tuerie du Musée Juif, rejoignait l’inventaire macabre. Bruxelles, la ville de la zwanze et des caricoles, de la Zinneke Parade et de l’Ommegang, des plaisirs d’hiver et des embouteillages en toute saison, basculait dans le terrorisme de masse : trente-deux morts, trois cent quarante blessés, et quelques jours plus tard, plusieurs centaines de soldats dans les rues pour notre sécurité…
Que faire, devant ça, quand on est homme de théâtre à triple casquette (pédagogue, metteur en scène et directeur) ? Le 22 mars, il n’y avait pas une bonne réponse, il n’y avait pas une seule façon de faire qui soit plus judicieuse qu’une autre, mais, le soir même, il nous avait semblé que face à la tragédie qui nous assaillait, à la violence mortifère qui l’accompagnait, face à la stupeur qui nous bloquait et qui nous vrillait au plus profond de nos intimités, face aux rumeurs et invectives délétères qui répandaient leur
haine de l’autre, il nous fallait, par respect pour nos valeurs et notre vie, et pour celles et ceux qui l’avaient ce matin-là à jamais perdue, pour celles et ceux que les attentats avaient meurtri à jamais, « rester ouverts ». Ce n’était ni faire acte de résistance, ni être particulièrement courageux, c’était être tout simplement, faire le choix de la lumière plutôt que celui des ténèbres.
Le temps a passé ; à l’abattement a succédé la résilience, et son cortège de paroles, de résolutions et d’actions.
J’ai longtemps hésité (et je serai franc, j’hésite encore parfois un peu), à m’embarquer dans ce projet pour lequel aujourd’hui je réclame quelque budget, mais devant ces heures sombres d’où nous ne sommes pas sortis indemnes (en sommes-nous sortis d’ailleurs ? rien n’est moins sûr) et qui ont révélé les dysfonctionnements du feuilleté sociétal, institutionnel et politique de notre pays écartelé entre les tensions centrifuges et les morcèlements communautaires, devant la gangrène du terrorisme islamiste qui s’est emparé du monde depuis bientôt vingt années et auquel notre pays n’a pas échappé (pourquoi en aurait-il été autrement d’ailleurs, au nom de quelle injustice immanente aurions-nous dû être protégés ?), questionnant nos peurs, nos certitudes et nos modes de vie, dévoilant les dysfonctionnements, les lâchetés, les aveuglements et les errements des démocraties de l’Occident et des théocraties de l’Orient, il m’a semblé qu’il fallait retrousser les manches, mettre les mains dans le cambouis du réel, et, pour le dire, plus doctement, que le théâtre se devait d’être présent et interroger – à sa manière, et avec humilité – notre présent, hic et nunc.
« Bruxelles, printemps noir », est né de cette nécessité, sans oublier toutefois que le temps du réel et le temps du théâtre n’ont pas le même cadran, que le second pour témoigner du premier implique le retrait, le recul, la profondeur de champ, la recherche du meilleur axe, l’invention poétique, et que le théâtre ne peut se satisfaire de l’immédiateté, du pris sur le vif, du sur le champ, et qu’il n’a rien à voir avec le reportage journalistique.
« Bruxelles, printemps noir », c’est un texte de Jean-Marie Piemme, écrit au départ d’une version antérieure de 2007 qui prenait comme objet de fiction un attentat dans le métro (le réel dépasse souvent la fiction), dix-neuf séquences pour « cerner les bruits du temps », ainsi que l’auteur avait justement sous-titré une étape intermédiaire du texte, dix-neuf scènes qui donnent vie, parole et mort à tous les protagonistes, dix-neuf moments dérivant du plus près de l’événement au plus éloigné, comme autant de stations du calvaire de notre temps.
« Bruxelles, printemps noir », le spectacle à construire entre cinéma et/ou vidéo, et théâtre, s’appuiera, dès sa composition, sur une large distribution professionnelle (d’une quinzaine d’éléments) que je souhaite hétérogène, sur la diversité qui compose Bruxelles. Le spectacle s’adressera aussi à des personnes pratiquant, comme mode de loisir et d’émancipation, le théâtre en « amateur » : des contacts ont été ou seront pris avec divers partenaires parmi lesquels le Théâtre des Tanneurs, la Maison des deux Cultures de
Molenbeek et leurs ateliers de théâtre.
Le Théâtre National s’associera au projet au travers d’une aide logistique. Des contacts seront pris avec les responsables de la STIB et de l’aéroport de Zaventem pour les inviter à participer au projet, notamment pour permettre le tournage in situ de la séquence intitulée Litanies des vies interrompues qui nécessite à elle seule la participation d’une quarantaine d’actrices et d’acteurs.
« L’écriture partagée n’est pas une solution, c’est du moins une espérance. » écrit l’auteur dans le texte qu’on trouvera ci-après. Le spectacle à partager qui en naîtra demain voudrait s’alimenter de cette espérance, et la voir déborder. « Rester ouverts » telle avait été notre décision le 22 mars, telle reste notre volonté aujourd’hui : rester ouverts,
aller à la rencontre et créer des liens.

Philippe SIREUIL – 08 novembre 2016

°°° A quoi sert le théâtre ? A rappeler au moins ces vérités : la certitude d’exister est précaire, et bouffonne notre prétention à la dominer. - Jean-Marie Piemme et Philippe Sireuil °°°

Préparation de la rencontre

Il vous est demandé de lire la pièce.

Pour le premier tour, il vous est demandé de présenter l’extrait disponible dans ce document, qui distingue les rôles masculins des rôles féminins. Il ne doit pas être mémorisé dans l’absolu, mais c’est naturellement à votre avantage.

 

°°° Je repousse quelque chose de lourd, un sac tombe. Devant mes yeux, la nuque d’une petite fille. Je touche ma cheville, c’est ma jambe ça, c’est ma jambe. J’ai mal. Qui saigne ? Je porte la main à mon nez, ça pue, je vomis. °°°

Conditions de participation

1. Être inscrit(e) au Centre des Arts scéniques, promotions  ’14, ’15, ’16
2. Être libre aux dates de travail (répétitions et représentations)
3. Être libre toute la durée du stage et arriver à l’heure
4. Nous avoir transmis votre CV (format pdf) et une photo actualisés (format jpg) au plus tard lors de votre inscription, si cela n’a pas déjà été fait
5. Respecter la date de clôture des inscriptions

°°° C’est ça qui est montré : que l’imprévisible se rappelle à nous sous mille visages, qu’il traverse nos vies, même contre notre gré bien sûr, qu’il danse en riant devant ceux qui proclament que cela ne les concerne pas. Le loup se tient toujours au coin du bois, riant sous cape de la confiance des chaperons rouges de tout poil. - Jean-Marie Piemme et Philippe Sireuil °°°

Lieu de la rencontre

Kjbi
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