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Le Songe d’une nuit d’été

Hélène Theunissen

En bref

Hélèna aime Démétrius, Démétrius aime Hermia, Hermia aime Lysandre. Hélèna poursuit Démétrius, Démétrius poursuit Hermia. Ensuite Lysandre poursuit Hélèna.

Synopsis

Deux jeunes filles, deux amoureux, tous quatre soumis aux jeux cruels de la rivalité et aux caprices du désir. Une potion aphrodisiaque qui complique tout. Le roi et la reine des fées qui se disputent un enfant. Une troupe d’artisans, comédiens amateurs, qui préparent une pièce pour le mariage d’un Duc. Voilà les ingrédients d’un étrange chassé‐croisé dans une forêt propice aux métamorphoses, le programme d’une nuit d’été et d’amour très agitée.

En pratique

Une production de Théâtre en Liberté asbl en partenariat avec le Théâtre des Martyrs.

Deux rôles sont ouverts aux membres du Centre des Arts scéniques: Un rôle féminin (Hermia) plus une ou deux fées (masculin ou féminin)

Rencontre professionnelle: du mercredi 19 au samedi 22 octobre 2016. Clôture des inscriptions: mardi 11 octobre 2016

Répétitions: du 25 janvier au 8 mars 2017 (à confirmer), ainsi que quelques lectures entre les 14 et 25 novembre 2016

Représentations: du 9 mars au 8 avril 2017 au Théâtre des Martyrs

 

A propos de Hélène Theunissen

Voici quelques mots à propos d’Hélène Theunissen à la première personne, écrits à l’occasion de la création de « Des Mondes Meilleurs » mis en scène début 2016 par Philippe Sireuil.

Je commence à avoir l’âge où l’on s’étonne de tout ce qu’on a déjà fait. Comédienne depuis plus de trente ans, j’ai joué plus d’une centaine de rôles dans la plupart des théâtres bruxellois ainsi qu’au Théâtre de la Colline à Paris et au Théâtre du Nord à Lille sous la direction de nombreux metteurs en scène belges et étrangers. J’enseigne l’Art dramatique (quel grand mot !) au Conservatoire de Bruxelles depuis plus de 20 ans. Mes quelques mises en scène correspondent à des coups de cœur poétiques. Je fais partie de la troupe Théâtre en Liberté qui habite au Théâtre de la place des Martyrs. Je suis maman de deux grands enfants qui m’apportent une joie immense. À travers leurs premières expériences de vie, je me rends compte à quel point les rencontres qu’on fait dans sa jeunesse sont influentes pour nos choix futurs. Et à ce titre, parce que je suis faite de tous ceux qui m’ont faite, j’ai juste envie de dire merci à celles et ceux qui, dans la prime enfance de mes débuts, m’ont donné les premières armes nécessaires pour oser se lancer dans ce métier : mes parents, tous les deux professeurs de latin et grec, qui m’ont élevée dans l’amour de la culture et de la littérature. Michel Reszka, magnifique professeur de français, à qui je dois, à l’âge de 13 ans, mes premiers émois maladroits sur la scène du réfectoire de l’Athénée royal d’Uccle 2. André Debaar, technicien exigeant, qui m’a appris la partition musicale des mots. Pierre Laroche, acteur et homme passionnant qui m’a appris le sens du verbe « être ». Frédéric Latin, poète fou, qui m’a fait découvrir les auteurs anglais contemporains. Il riait fort et appréciait mon imagination et ma créativité. Suzanne Philippe qui a eu la patience de m’écouter mal dire Aragon. Jules-Henri Marchant qui avait moins de patience mais qui m’a donné des ailes avec humour, intelligence et bienveillance. Tous m’ont fait grandir à l’âge où je n’étais qu’un Bambi essayant de marcher sur la glace, à un âge où je ne savais pas encore qu’un jour les mots et la poésie deviendraient ma vraie passion.
Depuis ils m’habitent en silence…

Distribution

Maxime Anselin, Isabelle De Beir, Lucie De Grom, Christophe Destexhe, Jaoued Deggouj, Bernard Gahide, Jérémy Grynberg, Stéphane Ledune, Julie Lenain, Eléonore Peltier, Sylvie Perederejew, Fabrice Rodriguez, Laurent Tisseyre, Benjamin Vanslembrouck, Valentin Vanstechelman, …

Note d'intention

La mise en scène de ce spectacle se fera donc en très étroite collaboration avec tous les partenaires artistiques du projet. Le Songe d’une Nuit d’été est comme la boite de pandore. Il ouvre sur quantité de surprises et d’étonnements. Le théâtre est dans le théâtre, le réel frôle l’invisible, tout est lié et chaque élément s’emboite dans l’autre. C’est sur cette perception d’emboitements, de mondes successifs qui s’ouvrent les uns derrière les autres pour se refermer ensuite que nous avons imaginé l’espace scénique.
L’univers de la forêt sera inspiré du théâtre baroque où l’on ne se prive pas de jouer en toute visibilité avec les conventions du théâtre. Une machine à jeu toute en bois orné de peintures, des découpes de buissons et d’animaux sauvages qui feront latéralement des jeux de chassés croisés. Une hauteur de 4 mètres avec 3 niveaux de pentes qui permettent les courses poursuites entre les jeunes gens. Des machines à fumée pour faire de la brume, de la fausse neige… Tout sentira l’artisanat, le fabriqué. Un peu comme un livre Pop-up baroque déplié sur scène. Le tout dans des teintes noires, blanches ou grises. Car nous sommes dans la nuit. Un croissant de lune découpé au fond. On bannit tout réalisme et on assume pleinement la machine à jeux qu’est le théâtre.
La lumière apportera à cette architecture scénique toute sa dimension poétique et lunaire. Elle découpera les ombres et donnera son relief aux éléments de la nature. La poésie sera là, au cœur de la représentation. Elle sera le mot d’ordre du spectacle. La cohabitation des êtres surnaturels avec des êtres réels doit susciter chez le spectateur l’émerveillement.
Les costumes eux aussi seront directement en phase avec la scénographie. Costumes intemporels et irréels dans les tons noirs, blancs et gris, conjugués aux couleurs du décor, pour ceux qui doivent être « invisibles ». L’idée est d’arriver à ce que le spectateur ne perçoive plus si c’est un buisson ou Obéron qui parle tellement ils sont l’un à l’autre confondus. Costumes réalistes, contemporains, aux couleurs vives pour ceux qui jouent les « visibles » : par exemple les 4 jeunes gens perdus dans la forêt dont les costumes se dégradent au fur et à mesure de l’action, ou les artisans qui portent leurs costumes de tous les jours.
L’esthétique du spectacle se veut donc théâtrale et poétique. Le réel flirt avec l’irréel et l’ombre avec la lumière.
Le travail sonore participera simultanément à cette atmosphère sombre et féérique. Il y aura des sons étranges, des hurlements d’animaux, du vent, des coups de tonnerre, des halètements, des cris lointains d’orgasmes (nous sommes dans la plus érotique pièce de Shakespeare !) les chants aériens des fées, des plaintes d’enfant…
Car je fais de l’enfant dont on parle tout le temps, sujet des disputes de Titania et d’Obéron, l’élément central de ma dramaturgie. Cet enfant « de couleur » sera présent tout le temps sur le plateau. C’est à travers ses yeux d’enfant perdu que le spectateur assiste au Songe. Et c’est pourquoi ce qu’il voit sur scène ressemble à un grand Pop-Up. A travers ses yeux, le Songe est un cauchemar. Ses peurs, ses cachettes et ses fuites seront lisibles durant tout le spectacle. Il sera celui par lequel le spectateur entrera dans ce Songe d’une Nuit d’été !

°°° Tout le génie de Shakespeare est dans ce vertige au centre du songe : une question qui porte en même temps sur l’essence du théâtre, sur la tension de la vie humaine entre élans du désir et aspirations au sacré, une réflexion philosophique sur la limite, la frontière parfois floue, poreuse ou mouvante entre réel et illusion, corps et esprit. °°°

Préparation de la rencontre

À propos du jeu d’acteur

Shakespeare c’est avant tout des acteurs sur le plateau. Celui-ci serait un espace vide que l’histoire se raconterait malgré tout. Car tout est dans les mots. Les acteurs sont donc au centre de ce projet. Et c’est surtout à cet endroit que j’y trouve le plaisir. Plaisir de travailler avec cette troupe que je connais depuis longtemps. Plaisir de travailler avec 19 acteurs ! Etant moi-même comédienne, je sais ce que c’est d’être tous les soirs sur un plateau. Ça peut être une joie, ça peut être un martyr. Il est pour moi essentiel que les répétitions se fassent dans un esprit de recherche, de bienveillance, de confiance et de plaisir.
Je souhaite inspirer les acteurs, les provoquer, susciter leurs désirs et stimuler leur imagination. La rigueur sera de mise dans la formulation du texte car chez Shakespeare, il est exigeant. Pas de place pour le surlignement ou les nuances répétitives. Il s’agit de trouver le souffle, la puissance, la largeur sans jamais tomber dans l’emphase ou le déclamatoire. Les répétitions serviront de laboratoire à nos recherches. Je les prendrai par la main comme le ferait un guide ayant déjà fait plusieurs fois le voyage du Songe d’Une Nuit d’été. Notre troupe comporte plusieurs acteurs d’âges différents. Pour ce spectacle, quelques jeunes nouveaux comédiens se lancent avec elle pour partager l’aventure.

Lors de ce premier tour, voici le travail qui vous est demandé :
– Proposer une chanson ‘a capela’ de votre choix
– Proposer une danse ‘à votre fantaisie’, même sans musique
– Préparer le 1er monologue de la fée à Puck, Acte 2 Sc 1 (vous pouvez faire des propositions de costume)

Pour vous permettre d’avancer dans votre travail, voici ce qui cous sera demandé lors du second tour:

– Préparer une des scènes d’Hermia au choix et le petit monologue fin de l’acte 2 scène 2

L’adaptation (Maxime Anselin) est en cours d’écriture/

°°° BOTTOM Il faudra des pleurs pour bien jouer ça. Si je m’y mets, que les spectateurs prennent garde à leurs yeux. Je vais soulever des orages. Je vais souffrir lamentablement comme il faut. Acte I, scène 2 °°°

Conditions de participation

1. Être inscrit(e) au Centre des Arts scéniques, promotions ’13, ’14, ’15
2. Être libre aux dates de travail (répétitions et représentations)
3. Être libre toute la durée du stage et arriver à l’heure
4. Nous avoir transmis votre CV (format pdf) et une photo actualisés (format jpg) au plus tard lors de votre inscription, si cela n’a pas déjà été fait
5. Respecter la date de clôture des inscriptions

°°° FLUTE Non, vraiment, ne me faites pas jouer une femme : j’ai la barbe qui me vient. QUINCE Cela ne fait rien. Vous jouerez avec un masque et vous prendrez une voix aussi petite que vous voudrez. Acte I, scène 2 °°°