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Saule, pieds nus dans les aiguilles

Paul Decleire

En bref

Spectacle pour adultes et adolescents, univers onirique

La Berlue est une Compagnie de Théâtre Jeune Public

fondée en mars 2008, par Violette Léonard, Luc Fonteyn, Paul Decleire et Benoît Lavalard. En 10 ans d’existence, la compagnie a produit 6 spectacles et donné près de 1.000 représentations. La Berlue est reconnue depuis 2018 par un contrat-programme.

Nous voulons créer des spectacles où le plaisir, l’imaginaire, la créativité et le jeu des acteurs touchent le cœur des spectateur·trice·s par un propos où l’humain est au centre. Nous créons des spectacles c’est pour susciter une réflexion, provoquer une réaction, une émotion, une question, un écho, quelque soit l’âge des spectateur·trice·s.

Nous voulons faire confiance aux enfants et adolescent·e·s, à leur formidable capacité à comprendre les codes et les enjeux, à capter ce qui se cache derrière les mots et les attitudes. A leur façon de croire dans l’avenir et à leur envie d’un monde plus juste.

Choisir sa vie, s’interroger, partager, se rendre compte de qui on est, qui sont les autres, ce qui nous différencie et ce qui nous rassemble. Refuser l’indifférence, le fatalisme et la passivité. Tels sont les repères de notre travail de création théâtrale.

En pratique

Un rôle féminin et un rôle non genré sont ouverts aux membres du Centre des Arts scéniques.

L’implication dans un spectacle jeune public amène à participer à toute la vie du spectacle en tournée. Participation au montage et au démontage, rencontres avec le public après la représentation, animations. Les représentations peuvent se dérouler en journée, matin et après-midi.

Rencontre professionnelle : du lundi 11 au vendredi 15 février 2019
Date limite d’inscription : le jeudi 31 janvier 2019
Répétitions organisées en 4 périodes :

  • du 13 au 24 mai 2019 à Bruxelles (Uccle)
  • du 21 octobre au 9 novembre 2019 à Bruxelles (Schaerbeek)
  • du 17 février au 29 février 2020 à Louvranges (Wavre)
  • du 4 mars au au 19 mars au Rideau de Bruxelles

Représentations (première exploitation) : du 20 mars au 3 avril 2020 au Rideau de Bruxelles
Reprise de répétitions : une semaine durant la première quinzaine d’août 2020
Représentations aux Rencontres de Huy : entre le 17 et le 24 août 2020

Prévoir une période de minimum 6 semaines durant la saison 2020/2021 pour la diffusion dans les Centres culturels, et idem les saisons suivantes en fonction des demandes.

Une production de La Berlue, en Coproduction avec le Rideau de Bruxelles, Pierre de Lune – Centre Scénique Jeunes Publics de Bruxelles et le Centre culturel de Dinant.

A propos de Paul Decleire

Après des études d’acteur au Conservatoire de Bruxelles dont il sort avec un Premier Prix en 1987, Paul Decleire se dirige vers la production. Dès 1988, il rejoint les Ateliers de l’Échange fondés par Frédéric Dussenne et Veronika Mabardi. Il assurera la production de tous les spectacles des Ateliers jusqu’à la dissolution de la compagnie en 1996. Acteur, il participera à quelques spectacles comme « En ce moment précis » d’après Buzzati avec son frère Miguel, « Peau d’âne et le petit Poucet », les 4 Molière montés par Dussenne. Il met en scène « Le Réveil » de Pascal Rambert en 1992.
En 1996, après un bref passage au Botanique comme assistant de Geneviève Druet à la section Théâtre, il rejoint le théâtre de la Balsamine, d’abord comme attaché de diffusion, puis comme responsable des relations publiques. Il collabore entre autres avec Martine Wijckaert, Simonne Moesen, Eve Bonfanti et Yves Hunstadt, Françoise Bloch…
En 1999, il coordonne pour Bruxelles 2000 le projet de mémoire sonore de la ville « Bruxelles nous appartient – Brussel behoort ons toe ». Il porte le projet jusqu’en 2009, obtenant finalement une reconnaissance en Éducation permanente.
Depuis 2008-2009, membre fondateur de La Berlue, compagnie de théâtre jeune public, il s’occupe de toutes les questions administratives et assure une production toujours très proche de la création.
De 2009 à 2017, il travaille à mi-temps comme responsable administratif et financier au Cinéma Nova.
En 2012, il est nommé au conseil d’administration de la CTEJ (Chambre des Théâtre pour l’Enfance et la Jeunesse), où il reste très actif.
En 2014-2015, il revient au travail de plateau avec la mise-en-scène de « L’Ogrelet », de Suzanne Lebeau. Le spectacle se joue 150 fois en Belgique et en France jusqu’en 2019.
En 2017, 21 ans après son dernier spectacle comme acteur, il revient sur les planches avec « Être le loup ».

Paul Decleire

Distribution

Deux rôles ouverts pour les membres du Centre des Arts scéniques

Profils recherchés

Une actrice pour le rôle d’une adolescente, Saule :

Saule à 16 ans. Seul personnage adolescent de la pièce, elle exprime les contrastes et les besoins contradictoires qui agitent une adolescente aujourd’hui : forte en gueule, parfois, un oiseau pour le chat, aussi la plupart du temps.

Saule, comme beaucoup d’adolescents, regarde le monde à travers ses émotions. Préférant ce qui est brûlant ou glacé à ce qui est tiède. Préférant une vie rêvée à la « mornitude » du quotidien. Préférant être terriblement malheureuse que moyennement heureuse.
Saule se sent perdue entre ses hauts et ses bas. Parfois elle court, droit devant, tête baissée, sans trop savoir où elle va. Parfois elle se décompose, se répand, coule et se retrouve dans le 36ème dessous : les égouts.
Saule a peur des rats. Elle en fait des cauchemars: une marée de rats qui l’entoure et monte comme son angoisse. Pourtant les égouts seront pour elle un véritable refuge initiatique.
Nous recherchons une comédienne à l’aise avec le texte, qui est très important en termes de longueur. Le personnage est présent quasi tout au long de la pièce. Le travail du corps sera fondamental car il racontera autant que le texte. La comédienne doit aussi chanter – pouvoir chanter a capella, avoir le sens du rythme et l’oreille musicale, pour interagir avec un musicien en direct.

Un acteur ou une actrice pour jouer Le Rat :

Saule rencontre le Rat dans les égouts. Il est son attribué, son alter ego insolent et désagréable. Leur peur et leur dégoût de l’autre agissent en miroir. Les rats vivent des vies qui ressemblent aux nôtres, mais à l’étage d’en-dessous : ils sont là où ça pue, là où l’on se cache. Mais le rat est aussi l’animal qui transforme, qui nettoie. Le symbole de la maladie et de la guérison. La rencontre n’est pas facile. Le Rat sera toujours au courant de ce qu’elle vit.

Le rôle du rat n’est pas genré. Il pourrait être tenu par un homme ou une femme.
Nous recherchons un acteur ou une actrice capable de proposer une composition physique inventive, entre humain et animal. Le rôle comporte plusieurs scènes. Savoir chanter est un plus.

°°°

Metteur en scène : Paul Decleire

Auteure : Violette Léonard

Dramaturge : Béatrice Wegnez

Scénographie : Zouzou Leyens

Avec : Nathalie Rjewsky, David Callas (distribution en cours)

Musique live : David Callas

Note d'intention

Pour la première fois, La Berlue aborde le théâtre pour adolescent·e·s.
Jusqu’ici, nous avons créé des spectacles destinés à des enfants plus jeunes. Mais nous avons toujours été attentifs à ce qu’ils s’adressent aussi aux adultes qui les accompagnent.
« Saule, pieds nus dans les aiguilles » est un projet à la frontière entre le monde des adolescent·e·s et le monde des adultes.

Violette Léonard, fondatrice de La Berlue, a écrit ce texte suite à un atelier d’écriture organisé par le Théâtre de Galafronie avec Louis-Dominique Lavigne en 2011. Le texte a été lu publiquement dans le cadre du Festival Noël au Théâtre au Centre culturel Jacques Franck en décembre 2013. Une seconde lecture publique a eu lieu au Rideau de Bruxelles pendant le RRRR Festival en septembre 2015.

Est-ce un univers fantastique ? Ou la vie telle que Saule la perçoit ?
Le réalisme côtoie ici l’étrangeté, comme dans « Alice au pays des Merveilles » et « De l’autre côté du miroir », qui constituent d’évidentes références.
Entre réalité et rêve, ou cauchemar, les mondes intérieur et extérieur se confondent.

Le sujet principal de Saule, c’est la quête d’identité : la perception du monde et de soi-même dans ce monde. Saule est une adolescente, en pleine transformation.
L’adolescence, c’est ce que nous avons de plus personnel, un concentré de nous, un diamant brut pas encore dégrossi. C’est un désir de décider soi-même de sa vie, un état de perception accru, une sensibilité à vif. Une envie d’être soi sans concession, de choisir les règles et de pouvoir les changer. Une confrontation entre soi et le monde.
L’événement central de la pièce est un viol. Une violente et brutale intrusion du réel dans l’imaginaire et le symbolique, qui créée une béance dans l’univers romantique de Saule.

La structure de la pièce alterne monologues et scènes dialoguées, chacun pouvant être dans le réel ou dans l’imaginaire. Il s’agira de créer un pont entre ce qui est directement admissible comme étant « réel » et ce qui décale, dérape, dérive dans l’imaginaire.
L’étrangeté du rapport entre l’humain et l’animal sera envisagé comme allant de soi, de même que la permutation de Saule avec le Rat. Saule est une fiction pleine de symboles. Nous reviendrons toujours à la dimension du conte, qui permet d’aborder des événements extrêmes sans y perdre les dimensions poétiques ou les interprétations multiples.

Violette Léonard, auteure : « L’écriture de Saule a commencé de manière intuitive. J’ai ouvert une porte sur un univers intérieur et touché quelque chose de sensible et d’intense qui était tapi en moi. Je reconnaissais intimement ces dialogues; ils faisaient partie de mon subconscient et ils s’échappaient. Quand j’ai relu ces différentes scènes, je me suis rendue compte qu’il y avait un personnage central qui était présent dans toutes ces scènes : une jeune fille, Saule. J’ai décidé d’écrire son histoire. Entrer dans sa tête. J’ai commencé le travail d’écriture en assemblant ces premières scènes écrites et en imaginant ce qui les reliait entre elles. Des personnages sont apparus, des situations, des rapports, un univers. J’ai travaillé en plusieurs étapes, cherchant toujours à trouver la justesse du parcours de cette adolescente qui ressemble à celle que j’étais. »

Béatrice Wegnez, dramaturge : « La force de ce texte réside, selon moi, dans le fait qu’il parle de l’adolescence, de toutes les adolescences. Bien sûr, Saule traverse des épreuves difficiles : recherche du père, viol, dépression,… c’est son trajet particulier. Mais ce qui ressort également de ce texte, ce sont les états contradictoires qui traversent la jeune fille, qui sont partagés par tous les ados.
Les relations entre les êtres, ici, ne sont pas univoques, source de richesse pour les personnages et donc de jeu pour les acteurs.
Il me semble nécessaire de proposer au public une histoire où l’imaginaire, la poésie et l’humour ont une place essentielle. Le fantastique permet ici une respiration, une soupape pour le spectateur face à ces évènements traumatiques. Avec Saule, on rit, on pleure, le cœur se serre. Nous nous reconnaissons dans ces relations imparfaites, dans cette jeune fille perdue.
Parler aux ados. Parler à toutes les filles, parler à tous les garçons, parler des limites à ne pas franchir pour les uns et les autres.
Évoquer le viol et la dépression, c’est donner l’occasion de parler de la honte, de la culpabilité mais aussi d’une possible résilience. Ce terme peut concerner chacun d’entre nous. »

°°°Evoquer le viol et la dépression, c’est donner l’occasion de parler de la honte, de la culpabilité mais aussi d’une possible résilience. °°° Béatrice Wegnez

Violette Léonard

Préparation de la rencontre

Il vous est demandé pour le premier tour :

Pour le rôle de Saule :
– De lire la pièce. Le mot de passe vous sera communiqué dans le mail d’introduction
– De mémoriser un des 3 monologues (tableau 6, 7 ou 9 dans le texte intégral)
– De préparer une chanson
– D’apporter une ou plusieurs photos de vous adolescente, ou si vous n’avez pas de photo, de vous remettre en mémoire vos années d’adolescence
– Préparer une proposition de 3 minutes maximum qui a un rapport avec l’adolescence, un rêve ou un cauchemar, ou les trois à la fois
– Apporter des vêtements en rapport avec votre proposition

Pour le rôle du Rat :
– De lire la pièce. Le mot de passe vous sera communiqué dans le mail d’introduction
– De mémoriser quelques phrases du rôle du Rat, au choix
– De préparer une chanson
– D’apporter une ou plusieurs photos de vous adolescent·e, ou si vous n’avez pas de photo, de vous remettre en mémoire vos années d’adolescence
– Préparer une proposition de 3 minutes maximum qui a un rapport avec les rats, un rêve ou un cauchemar, ou les trois à la fois et incluant les phrases mémorisées
– Apporter des vêtements en rapport avec votre proposition

°°°Saule se sent perdue entre ses hauts et ses bas. Parfois elle court, droit devant, tête baissée, sans trop savoir où elle va. °°°

Conditions de participation

1. Être inscrit·e au Centre des Arts scéniques, promotions ’16, ’17, ’18

2. Être libre aux dates de travail (répétitions et représentations)

3. Être libre toute la durée de l’audition et arriver à l’heure

4. Nous avoir transmis votre CV (format pdf) et une photo actualisés (format jpg) au plus tard lors de votre inscription, si cela n’a pas déjà été fait

5. Respecter la date de clôture des inscriptions

A propos de l'auteur·ice

Violette Léonard est née dans une famille qui chante. Elle se forme à la danse et au mouvement à l’Institut Rythmique Jacques Dalcroze, puis au Jazz Center Monette Loza. Elle entre ensuite au Conservatoire de Bruxelles en déclamation (Suzanne Philippe) et en art dramatique (Pierre Laroche et Bernard De Coster). Premiers prix en 1987.
Elle a joué sous la direction de metteurs en scène comme de Frédéric Dussenne, Dominique Serron, Alain Brunard, Paul Decleire, Pierre Laroche, Transquinquennal, Luc Fonteyn,… Elle suit une formation de conteuse à la Maison du Conte avec Hamadi, fait des animations autour des livres en bibliothèque et comme conteuse en diverses occasions.
En 2006, elle crée son premier projet théâtral pour enfants : « Cric-Crac », mis en scène par Ariane Buhbinder (L’Anneau).
En 2008, elle participe à la création de « Petites histoires philo-zoo-phiques », mis en scène par Ariane Buhbinder (L’Anneau).
De 2009 à 2012, elle adapte et joue « Remue-ménage chez Madame K », d’après Wolf Erlbruch, mis en scène par Luc Fonteyn, (La Berlue), projet dont elle est initiatrice.
En 2011/2012, elle a adapté et mis en scène « Toute seule », d’après Grégoire Solotareff.
Elle entame l’écriture de « Saule ».
En 2013, elle crée avec Luc Fonteyn et Valérie Joyeux, « Le grand rOnd », spectacle pour les maternelles, qui tournera pendant 5 saisons.
En 2015, elle joue la mère dans « L’Ogrelet » de Suzanne Lebeau (spectacle encore en tournée.)
En 2017, elle joue dans « Être le loup » de Bettina Wegenast.
Elle poursuit en parallèle son travail d’écriture, lors d’ateliers animé par Veronika Mabardi, Milady Renoir ou en solitaire.