Audition comédien.ne.s & danseur.se.s

« Utérus hystériques » , sous la direction de Célia Rorive & Sun Lhonoré.

A propos de la compagnie ‘To do Compagnie’:
Le terme « To do » veut dire la nécessité d’agir maintenant, de le faire, sans interdit, armées d’une volonté farouche de transmettre, de faire réagir, de divertir, d’être présentes, actives dans notre société, de la stimuler, de la faire rêver, de l’emmener dans de nouveaux paysages.
La formule « To do », à l’oreille, « Tout doux » signifie la douceur et l’amour avec lesquels nous souhaitons partager nos récits au public. Comme un lit que l’on ne voudrait pas quitter, nous accompagnons le spectateur dans sa réflexion, dans sa prise de conscience avec tendresse. L’objectif étant de faire accoucher les esprits, de les faire planer, « transplaner » afin de leur apporter une nouvelle vision de la société.
Nous sommes une compagnie engagée basée sur 3 éléments essentiels : l’action, la réflexion et la transmission. En effet, aujourd’hui, nous cherchons à créer des spectacles alimentés de nos observations, de nos attentions, de ce que nous vivons quotidiennement en tant qu’êtres appartenant au monde.
Le projet – note d’intention :
Un matin, nous sommes retrouvées à parler de gynécologie : un rendez-vous « banal » chez le médecin pour remplacer un stérilet qui a tourné au cauchemar ; le souvenir du premier frottis où l’on se sent seule et toute petite ; l’expérience des premiers tampons introduits en toute innocence; la découverte de ce sang rouge et non bleu dans notre endroit le plus intime ; le corps qui change sans prévenir au fil des années de prise de la pilule contraceptive, plus moyen de nous arrêter à raconter, à échanger avec pudeur ou non, les différentes « rites de passage » auxquels la femme participe involontairement durant toute sa vie.
Par la suite, en tendant l’oreille, les mots « règles, vagin, gynécologue, seins, pilules, vergetures, prise de poids, etc. » ressortaient des discussions. Beaucoup de femmes parlaient de « ça », entre copines, dans un rictus involontaire parce qu’en parler, échanger sur ce qui nous touche au plus profond de notre être est nécessaire et pourtant si fragile, si compliqué. Un florilège de mots derrière lequel transparaissait de la colère, de la douleur, de la méconnaissance et de la souffrance.
Nous avons été interpellées par le nombre de femmes qui vivent des expériences médicales traumatisantes et au combien le corps, que nous soyons une femme ou un homme, de par le statut que nous avons dans la société était malmené, inconnu. Il ne s’agissait plus dès lors, de parler uniquement des femmes mais de l’humain car l’humain, malgré les nouvelles technologies ne se connaît pas encore et ne connaît pas le corps de l’autre. Nous avions notre sujet, notre fil rouge, les relations humaines. Par le biais de ce qu’est être une femme, nous souhaitons aborder les connexions entre les personnes, la connaissance de soi et du corps de l’autre pour terminer sur ce que la société fait subir comme violence à notre chair.
Par conséquent, l’essence du projet est basée sur le mot « Rencontre ». En effet, c’est la rencontre entre deux comédiennes, la rencontre entre le théâtre, la danse, le mouvement, la rencontre des paroles de femmes, d’hommes, de ces expériences de vie dont on ne parle jamais ou très peu.
En pratique :
Préparation de la rencontre

• Réaliser une proposition libre de minimum 2 minutes mélangeant deux disciplines (danse – théâtre – chant- autre) sur la thématique.
• Expliquer avec vos propres mots une expérience dans laquelle votre statut d’homme/de femme a joué un rôle fondamental
• Proposer une courte interprétation d’un texte d’auteurs ou un texte personnel abordant le statut d’homme ou de femme
  Outre un ou deux moments de travail/rencontre avec chaque personne, il est prévu un travail d’improvisation collective. Prévoir des vêtements de travail.
  Audition 3 comédien.nes – danseur.se.s