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En bref

La Ronde Flamboyante. Pièce (il)légitime d’un fils du colonialisme NOTE D’INTENTION Cinq comédiens dansent une ronde, avant de se rasseoir.... Lire l'article

La Ronde Flamboyante. Pièce (il)légitime d’un fils du colonialisme

NOTE D’INTENTION

Cinq comédiens dansent une ronde, avant de se rasseoir.

C’est l’histoire d’un vieux banquier qui doit quitter un pays qu’il aime comme un père abusif.

C’est l’histoire d’un jeune politicien qui cherche à rétablir les comptes financiers de sa ville avant les élections.

C’est l’histoire d’une opposante politique qui tente de cacher un cadavre gênant.

C’est l’histoire d’un ancien enfant-soldat, devenu jardinier, rattrapé par la violence des siens.

C’est l’histoire d’une jeune marchande dont l’homme vient d’être abandonné au fond d’un puits.

C’est l’histoire d’une dette circulaire, une dette qu’ils devront régler en deux nuits, une dette qui passe de main en main, gorgée de sang, de silence et de violence.

Tout commence par une énigme dont la résolution aurait pu sauver les vivants et honorer les morts.

Malheureusement cette histoire est inspirée de faits réels.
C’est donc une tragédie.

« La Ronde flamboyante – pièce (il)légitime d’un fils du colonialisme » se base sur les entrevues, lectures, et recherches de terrain qu’Emmanuel a effectuées en Sicile (2016), en République Démocratique du Congo (2016 et 2017) et sur l’île de la Réunion (2017).

Le projet naît du besoin de théâtraliser deux questions géopolitiques complémentaires :

Comment, en tant que Belges, en tant que fils, en tant que citoyens, penser aujourd’hui le néocolonialisme libéral qui marque notre époque ?
Comme concevoir les mécanismes désormais mondialisés de la « dette financière » ?

Nourri par ses lectures autant que par ses enquêtes, l’auteur emprunte à Schnitzler son principe de « ronde », et s’inspire autant du thriller psychologique anglo-saxon que de l’art du conte congolais.

Il ne s’agira ni d’un récit didactique, ni d’un brûlot politique. En plongeant les spectateurs dans un univers allégorique, je projette de mettre le public face à une fable plus poétique que documentaire.
LE TEXTE

« La Ronde Flamboyante » débute par une allégorie : dans un village, cinq personnes trouvent le moyen d’effacer leur dette circulaire. Chacun était endetté, chacun parvient à effacer son ardoise. Cela semble magique. L’exemple est joyeux, rempli d’espoir.

Emmanuel De Candido développe ensuite cette fable, donne corps aux personnages, et jette au milieu de cette mécanique abstraite toute l’épaisseur du présent qu’il a rencontré lors de ses enquêtes en Europe et en Afrique.

Deux faits, horriblement concrets, ont imposé son style tragique du récit. Le premier, c’est que nos institutions financières ne cherchent absolument pas à effacer les dettes des populations asphyxiées, mais qu’elles utilisent l’accumulation de dettes insurmontables pour engranger des bénéfices et assurer leur pouvoir. Le deuxième fait, que la journaliste Colette Braeckman décrit parfaitement, c’est que la « richesse » d’un pays (ou d’un village) s’avère parfois être une malédiction.

Prenant deux fois acte de cette réalité, le récit redonne aux personnages de notre pièce, dans leur village, la capacité d’inverser la course du monde. Certains diront que c’est impossible. Mais nous sommes au théâtre. Et nous disons que l’histoire se déroule ainsi.

La dette est une fiction dominante soutenue par un récit politique ; en tant que telle, elle a des conséquences bien réelles sur les Etats et les individus.

Le réel économique de nos sociétés implique la construction d’un récit politique auquel la population est soumis. Le texte de la Ronde Flamboyante, tout comme notre mise en scène, doit inviter le public à penser qu’un changement de récit peut modifier notre réel. C’est bien là tout l’enjeu de « La Ronde Flamboyante – pièce (il)légitime d’un fils du colonialisme» : par la forme théâtrale, mettre en lumière le caractère  »fictionnel » et donc  »modifiable » des rapports de pouvoirs qui se développent dans notre réalité. Le public est ainsi convié à requestionner les récits qui sous-tendent nos sociétés réelles et, pourquoi pas, à proposer d’autres récits alternatifs. Pour ce faire, il faudra mettre en doute la séparation entre réalité et fiction…

INFORMATIONS CONCERNANT l’AUDITION

Rôles auditionnés
Nous ne souhaitons pas que notre histoire soit restreinte à une seule région du monde mais qu’au contraire nous nous appuyions sur la pluralité des identités des acteur.trice.s pour rendre ce récit non localisable. De la même manière, nous souhaitons que les histoires et parcours de chacun.e. puisse nourrir encore l’écriture d’Emmanuel. Nous serons donc particulièrement attentifs aux profils d’acteur.trice.s riches d’un patrimoine culturel qui traverse les frontières.

Deux rôles sont encore à pourvoir :
Acteur 2/Aimé Garo : Le gouverneur du village. Entre 25 et 40 ans.
Actrice 3 /Francine Zézé, dite la Hyène : Responsable de la protection de l’agriculture et des forêts, opposante du gouverneur. Entre 40 et 60 ans.

Procédure de sélection
Nous demandons aux candidat.e.s de nous envoyer à l’adresse suivante, LRF.maps@gmail.com :
• Un CV.
• Une photo portrait et une photo taille.
• Une courte présentation vidéo.

Il est possible que nous contactions certains candidat.e.s afin d’obtenir de plus amples informations. N’hésitez donc pas à indiquer votre numéro de téléphone et une adresse mail.

Suite à ces réponses, nous opérerons une pré-sélection en vue d’une audition au mois d’octobre (si les conditions sanitaires nous le permettent).

Olivier Lenel – Metteur en scène
Olivier Lenel est metteur en scène formé à l’IAD (Institut des Arts de Diffusion), artiste associé de la Compagnie MAPS depuis 2017.
Entre 2016-2020, il met en scène Didier Poiteaux dans  »Suzy & Franck » (2016 – label d’utilité publique) et  »Un silence ordinaire » (Coup de foudre de la presse au Rencontres de Huy 2019, programmé aux Doms/ Festival d’Avignon 2021). Il crée au Théâtre de la Vie  »Jackie (un drame de princesse) » (2018) d’Elfriede Jelinek, et assure également la co-mise en scène de  »Pourquoi Jessica a-t-elle quitté Brandon ? » (nomination Prix Maeterlinck / meilleure découverte 2019), une coproduction du Théâtre de la Vie/Atelier 210/ Festival de Liège.
La force de la poésie et l’exigence des textes ont toujours guidé sa recherche. Qu’il s’agisse d’auteurs contemporains ou plus anciens, que le texte soit publié ou en construction, Olivier a toujours porté une attention extrême à la force de l’écriture. Ces dernières années, il a eu l’opportunité de travailler en étroite collaboration avec des auteurs vivants de la Fédération Wallonie-Bruxelles (Stéphanie Mangez, Didier Poiteaux, Emmanuel De Candido,…) et d’établir une vraie continuité entre leurs écritures et ses mises en scène.

Emmanuel De Candido – Auteur
Comédien et auteur formé en philosophie à l’ULB (Bruxelles) puis en art dramatique à l’ESAD (Ecole Nationale de Paris). En tant qu’auteur, il a été lauréat de la Fondation Beaumarchais-SACD, de la Promotion des Lettres belges, résident à la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon et artiste invité à la Station Princesse Elisabeth en Antarctique. Il co-fonde en Belgique la Compagnie MAPS avec laquelle il crée le festival de lectures de pièces iraniennes UNTITLED après plusieurs voyages en Iran. En tant qu’auteur, il co-écrit Exils 1914 (publié aux Editions Lansman), écrit Un fleuve à la frontière (pièce pour 2 acteurs et 2 pianistes) et co-écrit Pourquoi Jessica a-t-elle quitté Brandon ? (créé au Théâtre de la Vie / Nomination Prix Maerterlinck 2019 – Meilleure Découverte). Il s’attèle actuellement à la création d’un projet personnel : Tu seras un homme mon fils – titre provisoire (boursier Chaufferie Acte-1 et CAPT-FWB). Depuis 2017, il organise chaque année avec la Compagnie MAPS une résidence d’écriture aux Studios de Virecourt (Benassay/Poitiers) en collaboration avec le CED-WB et la Chaufferie Acte-1.

La Compagnie MAPS
La Compagnie MAPS est un collectif de création théâtrale résolument porté sur les questions de société et les nouvelles écritures. Trait singulier, elle rassemble trois auteurs – comédiens – metteurs en scène aux expériences variées : Stéphanie Mangez, Emmanuel De Candido et Olivier Lenel. Fondée fin 2012, on lui doit la création du festival de pièces iraniennes  »Untitled » (Tour & Taxis, 2012), l’organisation de plusieurs résidences d’écriture, ainsi que la réalisation de trois spectacles abordant des sujets sociétaux.

En pratique

Calendrier :

2020 Journées de rencontres dramaturgiques (Bruxelles)
2 au 6 novembre
13 novembre
20 novembre
26 & 27 novembre.

2021 Répétitions (Bruxelles et Liège)
Du 1 mars au 30 avril
(représentations du 24 au 30 avril au Festival Émulation – Théâtre de Liège)

Pour plus amples renseignements et contact  :
Olivier Lenel
Metteur en scène
Tel +32 484 918 724
LRF.maps@gmail.com
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