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Des mondes meilleurs

Philippe Sireuil

En bref

[Rencontre clôturée] Une journée à la veille d’élections. C’est le 75ème anniversaire de Bob Dylan et la Belgique s’est réveillée... Lire l'article

En pratique

Une production de la compagnie La Servante, en coproduction avec le Rideau de Bruxelles, Théâtre en Liberté, le Théâtre de la Place des Martyrs et la Comédie de Genève.

 

A propos de Philippe Sireuil

Né à Léopoldville (Kinshasa) en 1952, Philippe Sireuil passe la majeure partie de son enfance en France, à Versailles. Quand il a 15 ans, la famille s’installe à Bruxelles. Élevé dans la tradition française, l’adolescent a du mal à se faire à la Belgique : c’est pour lui, de son propre aveu, un choc. Mais il prend progressivement la mesure d’un pays qu’il apprend de plus en plus à connaître.
À 18 ans, éprouvant « un désir de théâtre, ou peut-être seulement de spectacles1» sans véritablement avoir une culture théâtrale, Sireuil s’inscrit à l’Institut National Supérieur des Arts du Spectacle (INSAS) en mise en scène. Ces études sont avant tout un moment de rencontres décisives et fructueuses, avec des pédagogues tels que René Hainaux, Arlette Dupont et Gaston Jung, mais également avec Jean Louvet, qui écrira à sa demande quelques années plus tard L’homme qui avait le soleil dans sa poche. À sa sortie d’études, animé par de fortes aspirations politiques, Sireuil crée en 1977 « Le Théâtre du Crépuscule » qu’il installe dans un vieux cinéma, « Le Rio », à Etterbeek et participe à l’élaboration de ce qui s’appellera le « Jeune Théâtre ». […]
1982 est une année décisive pour Sireuil. Elle est marquée du sceau de la création d’un lieu théâtral qui aura une influence prépondérante sur son activité artistique jusqu’en 2000 : le Théâtre Varia, qu’il cofonde avec Marcel Deval et Michel Dezoteux. C’est également à cette époque que Sireuil fait une rencontre déterminante dans sa carrière, celle de Jean-Marie Piemme, avec qui il collaborera à quatre reprises. Le Varia sera, de 1982 à 2000, le lieu principal dans lequel Philippe Sireuil présentera ses créations théâtrales. Il y sera même directeur effectif de 1988 à 2000.
Ci-dessous: «On parle trop de culture, et plus assez d’art», interview de Philippe Sireuil dans le Focus-Vif réalisé en janvier 2015.

Distribution

Frank Arnaudon (Jean-Pierre), Janine Godinas (La Serveuse), Berdine Nusselder (Suzanne), Julie Kasuko Rahir (Gwen), Fabrice Rodriguez (Raymond), François Sikivie (Henri), Hélène Theunissen (Elise)
Deux rôles féminins sont ouverts à membres du Centre des Arts scéniques

Note d'intention

Extrait d’un entretien avec Hinde Kaddour, de la Comédie de Genève.

« Ce n’est pas une pièce politique, mais une pièce sur la politique » disait Jean-Paul Sartre à propos de son texte. On pourrait dire de fait la même chose du texte de Paul Pourveur. D’autres thématiques relient les deux ouvrages : le croisement de l’intime et du politique, l’opposition entre le pragmatisme et l’idéal, le cousinage des figures intellectuelles – petite- bourgeoise pour Hugo dans Les mains sales et bobo pour Jean-Pierre dans le texte de Pourveur. Si ce n’est que les mots ne sont plus crus, ni par ceux qui les profèrent, ni par ceux qui les écrivent, que la faillite a remplacé l’utopie, que le slogan et l’hydre néo-libérale pilotent la pensée, que le camarade a fait place au hipster et que l’engagement se dissout dans les affres du réel au lieu de chercher à le transformer.
La chose politique, ses postures, sa rhétorique, l’homo politicus et son théâtre m’ont de tout temps passionné, mais je n’avais pas songé que la contiguïté entre les deux textes était aussi prégnante, sans doute, parce qu’en matière de forme et de posture, tout les différencie et les oppose même. Sartre magnifie l’usage des mots, Pourveur s’en méfie, Sartre ne se préoccupe pas des formes, Pourveur s’amuse avec elles. »

Pourquoi des Mondes meilleurs ? Pourquoi le pluriel ?

Hormis l’écho à Huxley et à Voltaire, je ne sais pas, sauf qu’il y a dans l’adjectif l’espérance d’un lendemain qui chanterait, qui enchanterait – on sait l’ironie qui peut le contenir… Pour ce qui est du pluriel, Raymond ne cesse de poser la question à Jean-Pierre, et Jean-Pierre ne répond pas. J’aurais plutôt envie de faire comme Jean-Pierre …
On pourrait dire plus sérieusement que, par refus de la causalité déterministe, la pluralité des interprétations et des lectures anime sans cesse l’écriture de Paul Pourveur, et que le choix du pluriel dans le titre résonne dès lors comme un manifeste. »

L’entretien dans son entièreté.

Préparation de la rencontre

Conditions de participation

1. Être inscrit au Centre des Arts scéniques, promotions ’12, ’13, ‘14
2. Être libre aux dates de travail (répétitions et représentations).
3. Être libre toute la durée du stage et arriver à l’heure.
4. Nous avoir transmis votre CV (format pdf) et une photo actualisés (format jpg) au plus tard lors de votre inscription, si cela n’a pas déjà été fait.
5. Que votre formulaire d’inscription à la rencontre soit en notre possession au plus tard le vendredi 14 août 2015.

Lieu de la rencontre

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