Stage au Théâtre de la Vie

Sous la direction de Maria Eugénia Lopez.

INTENTION

Spécifiquement, je m’intéresse au parcours de migrants, à la mise à l’épreuve physique et psychologique à laquelle ils sont confrontés durant leurs tentatives de voyage afin d’atteindre leurs objectifs. Les notions d’effort et d’endurance sont les éléments fondateurs de cette recherche.
L’errance, le voyage, le départ, m’ont fait décliner sur le geste de la marche, comme prétexte de recherche chorégraphique ; geste à la fois vecteur d’empathie et de contestation.
Fortement inspirée par le travail de David Le Breton, je désire aborder la marche comme symbole de résistance et de rupture.Selon Le Breton, marcher est une forme de disparition de soi. Pour moi, même s’il s’agit d’une marche forcée, le migrant quitte ses origines en quête d’une nouvelle identité, d’une nouvelle et meilleure place dans le monde. Maria Eugénia Lopez

PROGRAMME ET MÉTHODE

Dans une première étape, nous allons travailler sur des éléments basiques tels que : le transfert de poids, l’équilibre, l’élan, le rythme, le balancement, l’inertie, le souffle. Analyser la mécanique de la marche avec pour but de créer à partir d’un geste de déplacement quotidien, en le décortiquant, une suite de partitions très distinctes sur la marche.
Revisiter la marche nous permet d’improviser sur toutes ses déclinaisons :

L’intention est d’explorer comment ces différentes façons de se déplacer influencent notre mental et notre état corporel.
Grâce à l’introspection, tout d’abord, rendre nos corps disponibles et ouverts afin d’avoir un nouveau regard sur la marche. 


À partir de ces expériences et improvisations, nous allons composer par la suite des phrasées sur la marche et créer différents types des déplacements uniques et singuliers en prenant en compte des variations de rythme et des vitesses. Comment des oiseaux migrateurs, nous allons dessiner des parcours simples ou labyrinthiques en étant toujours à l’écoute.
Nous traverserons ces matières physiques dans les différentes configurations spatiales en explorant leurs contraintes. La danse se déploiera dans des espaces ouverts ou segmentés, dans des zones de partage ou d’isolement.

Maria-Eugénia Lopez

Originaire du Venezuela, elle se forme à l’Ecole Nationale de Danse de Caracas, où elle obtient son diplôme d’interprète. A Caracas elle travaille avec la Compagnie Taller de Danse, et participe au Festival de Jeunes Chorégraphes avec les pièces « Vis» et
« Hacia la noche». En 2001 elle arrive en France et intègre la Compagnie d’insertion professionnelle Coline à Istres, et travaille avec différents chorégraphes dont notamment Jean Claude Gallota, Thierry Bae, Angel Margarit, Michel Kelemenis. Elle travaillera aussi avec Lionel Hoche. En France elle participe aux projets de Matteo Moles, Irène K, Fernando Martin, Félicette Chazerand, David Hernandez, et travaille avec Tania Soubry au France. En 2015 elle crée son premier solo « Versions» Elle participe également en tant que collaboratrice artistique et assistante du projet « Despite Her» de Shantala Pèpe. En 2017 elle rejoint la compagnie La Liseuse/ Georges Appaix à Marseille, France, pour la création de « What do you think” et « XYZ ou comment parvenir à ces fins» en 2019. En 2018 elle crée « PIEL”, son deuxième projet chorégraphique puis à Bruxelles aux Brigittines et au Théâtre de la Vie, puis “Nothingness” en 2020 dans ces deux mêmes lieux.