Léa Tafforeau

Dans mon travail, je questionne notre regard, notre vision et notre rapport au quotidien et notre environnement. J’invite le spectateur à voir au-delà de ce qu’il perçoit à travers des jeux d’optiques et de réflexions, d’images et de lumière. Le quotidien le plus simple et le plus intime est le sujet principal de mes photographies et de mes installations. Passionnées de matières et d’objets issus de cabinets de curiosités, glaneuse du quotidien, j’aime être à la croisée des disciplines. Ainsi vitrail, mapping, vidéo, dessins ou encore sérigraphie sont des médiums que j’aime employer et
que je souhaiterais mettre en œuvre pour développer un projet de spectacle de marionnette alliant matière, scènettes vidéos et projection mapping en utilisant des objets du quotidien pour révéler le réel autrement. Par l’emploi de verres, miroirs ou autres matériaux réfléchissant, les objets deviennent pour moi des outils de perception. Placés comme des prismes, ils viennent filtrer la réalité par des jeux d’échelles, de mises au point, d’anamorphoses et de déformations. J’essaie alors d’engager un questionnement sur l’altérité de l’objet ou du sujet en créant des ponts entre matérialités et immatérialité, entre figuration et abstraction. Car ce qui m’anime dans mon travail, c’est qu’il n’existe pas, malgré les apparences, un monde donné qui serait le même pour tous, mais bien des mondes où chaque être vivant évolue seul ou en société et fait l’expérience de soi et de l’autre à travers sa condition, son histoire et son identité. Dans un imaginaire issu de cabinet de curiosité ou de laboratoire d’apothicaire, cela serait le reflet de l’expérience humaine qui vit en un seul et même être. Pour interroger la notion d’identité, d’unicité, de multiplicité des facettes de la personnalité d’un être vivant. Ainsi, c’est à partir de ces réflexions que je souhaiterais expérimenter et développer un projet en intégrant la formation pour mettre en relation mon corps avec l’objet, la marionnette et l’espace pour créer une narration sur nos rapports intime liés à l’environnement dans lequel nous évoluons.
À présent, je peux lie deux aspects de mes expériences professionnelles et artistiques par les arts de la scène et plus particulièrement par les arts de la marionnette. Grâce au cursus que j'ai suivi l'année passée, Master en Arts de la Marionnette à l'ESA MONS, je souhaite continuer à relier les arts visuels avec les arts de la scène, entre l’animé et l’inanimé, le corps et l’objet.
Pour expérimenter expérimenter et développer ma démarche artistique en investissant mon corps autant dans la matière, la fabrication d’un objet que dans l’espace.