Micha Aagaard

Au plaisir de ne pas vous surprendre, je suis pleine de choses, de couches, de niveaux, de côtés, d'envies et de répulsions qui se croisent et se mélangent. Parfois on voit plus une partie qu'une autre, parfois on n'en voit aucune parce que j'en ai décidé ainsi. Au delà et/ou entre tout ça, je me démène comme je peux pour dire que mon prénom se prononce MiKa et pas MiCHa. Et à l'intérieur du centre de ce tout, j'aime l'humour absurde, le silence, mettre les gens à l'aise et puis un peu mal à l'aise, j'aime être proche de mon enfant intérieur, j'aime les gens qui tendent à l'être aussi, je souris beaucoup tout en sachant qu'il n'y aura pas de planète B et qu'on fonce dans le vortex de notre propre anéantissement.

Ok sans transition on va passer à la section "Mais c'est quoi ton parcours ?" :

Micha est une comédienne, metteuse en scène et dramaturge bruxelloise d’origine danoise. Elle est formée au Conservatoire royal de Bruxelles, dont elle sort lauréate du prix du jury André Debaar. En 2022, elle suit le travail d’Adeline Rosenstein sur le spectacle Laboratoire Poison pendant 5 semaines. Cette rencontre marque un tournant dans sa démarche artistique, l’amenant à explorer le théâtre documentaire comme un espace d’expression scénique capable de rendre accessibles des sujets perçus comme complexes. Son travail de fin d'études porte sur le rôle politique et mémoriel du théâtre documentaire, en tant qu’espace artistique de décorticage des thématiques politiques, historiques ou sociales, et capable d'opérer un déplacement du regard chez les spectateur-ice-s, souvent conditionné.e.s par un récit et une pensée dominante.
En 2023, elle co-crée avec Camille Vandevelde et Léo Duquesne "Parlons peu parlons bien », une performance poétique présentée au festival de Stavelot en juillet, puis aux Esquisses aux Planches du Théâtre Le Public à Bruxelles en novembre. Ce projet interroge l'accessibilité de la poésie contemporaine, souvent perçue comme opaque. En collaboration avec l'autrice Maëlle Rey, la performance évolue pour devenir Pile ou Face, présentée à la Maison de la Poésie de Namur en novembre 2024.
Micha est une artiste timidement - parce qu’elle n’ose pas toujours le dire - obsédée par l’acte d'interroger ce qui semble perdu d’avance, d’ouvrir la voie, la discussion et la réflexion sur ce qui peine à faire son chemin. Elle ne trouve de sens que lorsqu’elle peut s’engager dans des processus d’écriture et de réflexions au long cours, faits de nombreux ratés, de frustrations, d’étonnements et qui nécessitent un abri : un cadre de jeu, une structure.
Aujourd’hui, elle entame un chantier de recherche-création, proche du théâtre documentaire, Matos contre une dissonance ; une exploration scénique qui enquête sur le rapport parfois paradoxal que les humains peuvent entretenir avec les animaux et qui questionne la possibilité d’un changement de regard sur la perception que nous avons de ceux-ci.