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Antigone

José Besprosvany

En bref

Une coproduction du Théâtre Royal du Parc, de l’Atelier Théâtre Jean Vilar et d’IDEA asbl

Le projet

Intégrisme, un terme certes inventé par notre époque, mais dont il est possible de trouver des racines dans l’œuvre de Sophocle, en partant des directions unilatérales prises par Antigone et Créon. La première se définit d’emblée par sa croyance – jusqu’à la mort – en la loi divine en opposition à un monde terrestre injuste et chaotique. Non moins obstinée est la foi de Créon en la souveraineté des lois de la Cité. Tout l’enjeu du récit se développe autour de ces deux figures, adverses dans leur cause mais jumelles par leur obsession.

En pratique

  • Rencontre professionnelle du lundi 22 au vendredi 29 février en l’Espace théâtral Scarabeus – rue Creuse, 19 – 1030 Bruxelles
  • Clôture des inscriptions: jeudi 11 février 2016
  • Répétitions: De début décembre (date exacte à définir) jusqu’au 19 janvier 2017, puis de début mars (date exacte à définir) jusqu’au 9 mars 2017
  • Représentations: Du 19 janvier 2017 jusqu’au 18 février 2017 au Théâtre Royal du Parc (27 représentations), puis du 9 au 18 mars 2017, à l’Atelier Théâtre Jean Vilar (8 représentations).

A propos de José Besprosvany

La Compagnie José Besprosvany a été créée en 1986. Avec son chorégraphe et metteur en scène elle mène une réflexion et une recherche autour de la création chorégraphique et théâtrale, dont l’objectif principal est la réalisation d’œuvres offrant de nouveaux rapports et regards entre le mouvement, la musique et le texte.
Ces dernières années, le travail de création de la Compagnie s’est orienté vers deux lignes conductrices importantes : d’une part, la relation – avec ses infinies variations – entre le mouvement et la narration et, d’autre part, la volonté d’ouverture vers les cultures extra européennes.
José Besprosvany, chorégraphe et metteur en scène, est né en 1959 au Mexique. Il réside en Belgique depuis plus de vingt ans et a obtenu la nationalité belge en 2001. Il fait partie des rénovateurs de la danse contemporaine belge-francophone depuis le début des années 80 avec notamment la Cie Mossoux-Bonté, Pierre Droulers, Michèle Noiret ou encore Michèle-Anne de Mey.

Distribution

Deux rôles féminins sont à pourvoir, Antigone et Ismène

Note d'intention

José Besprosvany entend prolonger avec « Antigone » le travail réalisé pour « Œdipe » mis en scène au Théâtre Royal du Parc en 2013, mais avec quelques nuances. Il s’agit d’une certaine continuité, prolongeant le travail entamé avec la tragédie antique, mais avec une approche dramaturgique et de mise en scène nouvelle.
José Besprosvany a choisi de réaliser son travail de mise en scène sur la matière conflictuelle et ouverte que sont les extrémismes, introduits dans le texte selon deux formes : le fanatisme religieux d’Antigone d’une part, et la personnalité autocratique de Créon d’autre part.
Les deux problématiques sont évidemment présentes dans nos sociétés contemporaines. On retrouve cet intégrisme aussi bien dans les résurgences du christianisme traditionaliste, dans la volonté de propagation d’un Islam radical que dans les positionnements de certains fondamentalistes juifs. L’extrémisme politique aussi est présent dans ces figures politiques montantes, prenant de plus en plus d’importance ces dernières années en Europe. Elles revendiquent une politique qui cherche à mettre en place et à asseoir des stratégies d’exclusion, de discrimination et de mise en avant de l’identité et de la souveraineté nationales.
La réflexion qui guide le travail artistique de la Compagnie, depuis de nombreuses années, se développe souvent autour de figures mythologiques (Œdipe, Prométhée) et des rapports possibles entre la musique, le texte et le mouvement. José Besprosvany souhaite poursuivre cette recherche avec « Antigone » en conservant cet aspect pluridisciplinaire tout en y apportant des nuances propres à ce qui le travaille aujourd’hui. Ils s’agit principalement de ce que peut exprimer le corps animé par une idée fixe, autrement dit : comment rendre compte du fanatisme (politique ou religieux) par les voies de la mise en scène, de la danse, de la musique, et ce par le prisme de la tragédie grecque.

Par le prisme de la tragédie grecque, comment rendre compte du fanatisme politique et religieux par les voies de la mise en scène, de la danse, de la musique et d’un vaste débat participatif et éducatif.

Préparation de la rencontre

Le metteur en scène travaillera sur une traduction de Florence Dupont, disponible sur ce lien.

 

Voici précisée la demande de José Besprosvany en préparation à la rencontre. Nous vous demandons de nous envoyer au préalable le fichier audio que vous utiliserez lors de votre solo. Vous pouvez le faire sur valentin.dhaenens@arts-sceniques.be.

Pour ce qui concerne la direction des comédiens, José Besprosvany souhaite faire appel à un jeu proche du quotidien, une manière de jouer très contemporaine qui passe par une élocution simple, sans emphase, loin de toute forme d’académisme et conférant aux personnages un lien direct avec notre monde actuel, inspiré par le travail des grands metteurs en scène comme Ivo Van Hove et Krysztof Warlikowski.

Article 10 de la Convention européenne des droits de l’Homme : « Toute personne a droit à la liberté d’expression. Ce droit comprend la liberté d’opinion et la liberté de recevoir ou communiquer des informations ou des idées sans qu’il puisse y avoir ingérence d’autorités publiques et sans considération de frontière. »

Conditions de participation

1. Être inscrit(e) au Centre des Arts scéniques, promotions ’13, ’14, ’15
2. Être libre aux dates de travail (répétitions et représentations)
3. Être libre toute la durée du stage et arriver à l’heure
4. Nous avoir transmis votre CV (format pdf) et une photo actualisés (format jpg) au plus tard lors de votre inscription, si cela n’a pas déjà été fait
5. Que votre formulaire d’inscription à la rencontre soit en notre possession au plus tard le jeudi 11 février 2016

Face à la résurgence de discours qui prônent la liberté de culte pour mieux dissimuler des desseins communautaristes, il nous semble important d’aboutir à une résolution symbolique grâce à une débat entre les étudiants, afin de consolider davantage la liberté d’expression qui comprend le droit au blasphème, et ce hors de toute visée polémique ou communautaire.

Lieu de la rencontre

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