Lou Joubert Bouhnik
Théâtre, Danse
ESACT
Comédienne - Performeuse - Metteuse en scène - Autrice
En bref
Lou Joubert Bouhnik, née en 1992, est une artiste pluridisciplinaire. Diplômée en 2019 du Conservatoire Royal de Liège (ESACT), elle y a travaillé avec des metteurs en scène tels que Jeanne Dandoy, Françoise Bloch, Pietro Varasso, Raven Ruëll, Mathias Simons, Philippe Laurent et Isabelle Gyselinck.
Son parcours englobe le théâtre, la danse, les interventions en espace public et la performance, avec un engagement particulier pour le théâtre-action et la recherche-action.
Elle est membre du collectif Grand Dehors et du groupe vocal YouYou Group, et collabore avec l’anthropologue Pascale Jamoulle sur un projet explorant les dynamiques d’emprise et de déprise. Lou mène également des actions éducatives axées sur le harcèlement et la santé mentale, et conduit un projet théâtral à la prison de Mons.
En 2022, elle participe à la première édition de “Lis-moi tout”. En 2024, elle met en scène “Et ta sœur ???”, une relecture féministe de l’histoire belge, et reprend un rôle dans “La Green Box”, une adaptation de “L’Homme qui rit” de Victor Hugo mise en scène par Claire Dancoisne. Cette même année, elle assiste Marie Coyard sur “Discourir devant une pieuvre” au Théâtre Le Vilar.
En mars 2025, Lou interprète le rôle principal dans “Rebecca”, une adaptation du roman de Daphné du Maurier mise en scène par Jeanne Dandoy, présentée au Théâtre des Martyrs. En octobre 2025, elle présente “Murs Murs”, une pièce itinérante axée sur les relations d’emprise et les parcours de déprise en production avec le théâtre de l’Ancre.
Fiche signalétique
- Type :
- Caucasien, Européen
- Année de naissance :
- 1992
- Taille :
- 1m50-1m60
- Corpulence :
- xs, s
- Cheveux :
- Bruns, Châtains clairs, Courts
- Couleur des yeux :
- Brun, Noisette
- Pointure :
- 37
Compétences
- Disciplines :
- Musique, Chant, Danse
- Danse :
- Classique, Contemporain, Jazz
- Voix :
- Soprano
- Compétences particulières :
- Escrime, Clown, Masque, Agrégation
Dernières expériences
Elle cherche à développer des recherches et des créations articulées au monde social sur le mode de la coopération et de la participation.
La recherche – action - création passe pour elle par des engagements basés sur la mise en place d’espaces de parole, de nouvelles façons de se rencontrer, de faire, de rêver, d’inventer. Une position qui peut aussi éclairer certains enjeux relatifs aux luttes actuelles contre les mécanismes d’emprise et de résignation.
Elle s’intéresse à la création en espace public.
Cela consiste à imaginer la ville ou la cité comme le territoire des possibles, comme un terrain de jeu où peuvent se déployer des actions cherchant à partager du sensible, de l’imaginaire, de la fête et des réflexions.
Actrice artistique et actrice militante, elle aime à investir les espaces où il est possible de faire émerger la parole.
Les projets sur lesquels elle travaille ont en commun la création de lieux où les habitant.e.s sont invité.e.s à se rencontrer autour d’une pratique artistique, d’échanges et de prises de parole.
Elle travaille avec Grand dehors, un collectif Nantais qui propose des formes participatives et transversales de mise en récit du territoire ; coopération avec des créateurs et des aménageurs intéressé.es par la prise en compte des variations de sensibilité et d’expression culturelles, avec des approches différenciées de l’espace urbain intégrant le corps, les sensations et les problématiques de scénographie : cartes mentales, parcours, repères et marquages dans la ville.
Une occasion de s’interroger sur les conditions dans lesquelles les pratiques et métiers du spectacle vivant peuvent évoluer en s’articulant avec les acteur·rice·s du champ urbain cherchant à le transformer.
Elle a engagé un travail à l’ESACT sur la manière dont certaines œuvres de Franz Kafka (Le terrier, Le procès, Le château, La métamorphose…) trouvent des correspondances et des prolongements dans plusieurs problématiques actuelles : visibilité/invisibilité, sécurité/insécurité, installations/mobilité, vulnérabilités/résistances…
Elle a participé dans ce sens à des performances comme celle du YouYou Group, un groupe d’interprètes active des youyous, ce cri aigu et modulé, qui manifeste par la voix un sentiment sonore et résonne fortement lors des fêtes. Un enchaînement complexe de chevauchements, de réponses et de relais vocaux et physiques qui permet aux membres du collectif d’unir leurs forces vocales, physiques et émotionnelles pour coproduire une partition vibrante. Cette performance initiée en 2014 par Myriam Van Imschoot, est devenue le point de départ de la formation du collectif féminin bruxellois YouYou Group, aujourd’hui composé de trente femmes travaillant autour de l’expérimentation vocale (présentation au festival d’automne à Paris, en octobre dernier).
D’une manière plus globale, sa manière de travailler relève du théâtre-action ; dans ce sens, elle a engagé un travail avec Pascale Jamoulle, anthropologue à l’Université de Mons et de Louvain-la-Neuve, à partir de son dernier livre sur l’emprise (Je n’existais plus.
Elle participe à des interventions sur le « harcèlement » avec des élèves de nombreux établissements scolaires (création collective d’Alvéole Théâtre, soutenu par la province du Luxembourg) qui vont aussi dans ce sens : partager, libérer l’expression, réveiller les corps pour augmenter les capacités de résistance et de reconnaissance.
La mise en scène, en octobre dernier, de Et ta soeur ??? dans le cadre de la Biennale du Matrimoine organisée à Bruxelles, à partir d’une relecture de l’histoire du mouvement féministe en Belgique (Maison des femmes) poursuit cette dynamique sur le plan de l’émancipation des femmes à l’égard de différents types d’emprises (sociales, intimes, psychologiques, corporelles).
Enfin, elle a engagé un projet avec des structures au Chili travaillant dans le domaine de l’art-thérapie.