Lou Viallon

[spoiler alert : je ne serai pas bref·ve !]

Je suis un·e artiste chorégraphique de 27 ans, queer, trans et non-binaire. Je suis basé·e à Bruxelles depuis deux ans et pour longtemps, blanc·he, issu·e de la classe moyenne française, valide, pansexuel·le, hypersensible, et aussi l’aînée de ma sororie. Mes pronoms sont iel en français, they/them en anglais.

Mes médiums sont la performance, la danse, la poésie, la création sonore et la vidéo.
Je travaille principalement comme performeur·se (Simone Aughterlony et Jorge Leon), assistant·e (Jeanne Brouaye, Oscar M. Damianaki), dramaturge (Marion Sage, Garance Maillot) et chorégraphe.

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UNE BIO
Après des études de lettres et de sciences humaines, j’ai obtenu un master de théâtre à la Sorbonne-Nouvelle, à Paris, en 2020. J’ai alors occupé le poste de libraire du théâtre de l’Odéon pendant trois saisons, tout en suivant les trainings professionnels du Centre Nationale de la Danse et en initiant une recherche chorégraphique. Cela a pris la forme d’une première performance de 30 minutes, GENESIS:DIY, solo de danse accompagné par la musique live de Chloé George Barthod. Ce projet a été soutenu par le Centre Chorégraphique National d’Orléans puis présenté à plusieurs festivals émergents en France.
En septembre 2022, j’ai rejoint la formation proposée par Charleroi danse, L’INSAS et La Cambre, Master en chorégraphie dont j’ai été diplomé·e en juin 2024. À cette occasion, j’ai principalement proposé des pièces de groupes, mais aussi des dispositifs sonores et vidéos, ainsi que du contenu littéraire. Je me suis fort attaché·e à l’écriture, tant textuel que dramaturgique, et j’ai travaillé au développement de danses SF en traduisant certaines propositions de l’autrice Donna Haraway en pratiques chorégraphiques. Ma carte blanche, LOVE AFTER LIFE, pièce de groupe pour 4 interprètes et musique live, était une exploration des « enfants du compost » d’Haraway. C’était une danse pour une tentative de parenté qui échappe aux schèmes classiques de l’engendrement, de la filiation, de l’individuation, ode à l’amitié. Ma pièce de fin d’études, __pppuuubbbeeerrrT__, était également une pièce de groupe pour 6 artistes, aux médiums variés, pensée comme une pyjama party SF. Elle traitait de l’adolescence, ses transitions et ses fantasmes, de l’individualité dans des dynamiques collectives plus ou moins sécurisantes, de symbiose et de rencontre. J’y ai expérimenté plusieurs hypothèses dramaturgiques concernant un rapport déhiérarchisé entre les médiums.

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MA RECHERCHE
Mon intérêt dans la chorégraphie, c’est avant tout d'élaborer des contextes. Ceux-ci se révèlent alors être propices, ou non, à certaines activités et phénomènes. Ma recherche s’attache à construire et défendre des objets performatifs qui cultivent les sensibilités. S’y s’opèrent différents reparamétrages perceptifs, sensoriels, et par conséquent conceptuels : d’autres matérialités pour d’autres imaginaires et, par là, d’autres (prises de) positions. Je les espère être des expériences transformatrices tant pour les spectateur·ices que pour les personnes impliquées dans la création.

Mes sujets de prédilections sont le plaisir, l’hyper-stimulation, et l’écoute ; la récupération des forces, le recyclage et la mutation ; la mythologie du soi, la starification et le fantasme ; la fascination comme ligne de crête entre l’attirance et le dégoût ; les joies militantes transformatrices et l’inventivité relationnelle.

Je commence en ce moment (janvier 2025) une nouvelle recherche pour un solo, I FEEL YOU, dont j'espère que la première se tiendra en 2028.