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2/6 Arpentage par Castillo sur « El amor es heterosexual » et « El público »

En bref

Deuxième dans la série de six ateliers d’arpentage « Cette évidente et bruyante ingouvernabilité »

 

Lundi 9 décembre de 11h30 à 18h30 à La Bellone

Dans le deuxième des six ateliers d’arpentage de la série « Cette évidente et bruyante ingouvernabilité », nous allons discuter d’ingouvernabilité aux côtés de la correspondance en ligne El amor es heterosexual (L’Amour est hétérosexuel) (2011), entre les philosophes et militant·es espagnol·es et français·es Javier Sáez, Marcelo Soto, Paul B. Preciado, Sejo Carrascosa et Virginie Despentes, et la pièce de théâtre El público (Le Public) (1930-78), écrite par l’auteur andalou Federico García Lorca. Nous allons traduire la correspondance collectivement, entre l’espagnol, l’anglais et le français ; nous allons aussi faire une lecture dramatisée de la pièce de théâtre en français. Nous allons échanger en compagnie de la question guide de cette série d’arpentages : Quelles sortes de dramaturgies dégoulinent de notre ingouvernabilité ?

 

À la suite d’une rencontre porno punk à Donosti, où des couples avaient présenté leurs amours, mariages écosexuels, projets de maternité queer…, dans El amor es heterosexual, un groupe de camarades, ami·es et amant·es échange sur leurs discours et pratiques de l’amour, et sur les politiques d’accès au couple en lien avec des intersections d’oppressions. Dans El público, l’un des personnages est un metteur en scène produisant une adaptation révolutionnaire de Roméo et Juliette de William Shakespeare ; nombreux metteurs en scène cis hétéros se sont concentrés sur une telle méta-dramaturgie. En opposition, nous allons participer de la pratique du travestisme de ses personnages, qui transitionnent entre genres et espèces d’êtres : de personne à cheval, de costume à personne, d’acteur à Juliette… et vice-versa.

 

Pour finir la journée, l’artiste d’Aotearoa Nouvelle-Zélande Marnie Slater jouera une playlist sur le mythe de l’amour romantique depuis son agenda féministe et transpédébigouine.

En pratique

Accessibilité : Le nombre maximum de participant·es est 21. Les deux tiers des places sont réservées aux membres du Centre des Arts scéniques. L’atelier se déroulera en français, les textes présentés sont en français, anglais et en espagnol. Dans les exercices d’arpentage, nous allons nous organiser pour faciliter la compréhension pour celleux qui parlent moins bien anglais, ou pas du tout. Une pause pour le déjeuner est prévue. La salle dédiée à cet atelier à La Bellone n’est pas accessible en chaise roulante ; elle est au troisième étage d’une aile du bâtiment sans ascenseur.

Inscriptions : Envoie un courriel à rencontres@arts-sceniques.be précisant si tu es membre ou pas du Centre des Arts scéniques.

A propos de

Je suis artiste et chercheur en arts. Mon art consiste à organiser et accueillir des assemblées, performer et écrire. Mon travail pose des questions se trouvant aux croisements entre les arts et la santé communautaire transpédébigouine. Depuis 2020, je mène une recherche qui expérimente l’assemblée comme méthodologie ; cette recherche a débuté avec la complicité de l’erg : école de recherche graphique et avec le soutien du Fonds de Recherche en Art, et se poursuit aujourd’hui. À Bruxelles, je fais partie de l’initiative artistique queer Buenos Tiempos, Int. et du groupe de recherche « Des assemblées en Belgique autour des Sidas, des archives et des arts ». En 2024/25, aussi en Belgique, j’enseigne dans le Master de Pratiques éditoriales à l’Académie royale de Beaux-Arts, je facilite des ateliers pour le Centre des Arts scéniques à La Bellone et je continue ma recherche à Viernulvier. En Espagne, je participe au groupe de recherche d’activisme en santé mentale « How do we get to be left in peace? ». Je suis né en Castille-La Manche et je vis à Bruxelles.

Note d'intention

« Cette évidente et bruyante ingouvernabilité »

 

Six ateliers d’arpentage facilités par Castillo

 

Dans mon travail, je cite souvent d’autres artistes et militant·es transpédébigouines pour raconter ma propre vie. En ce moment, je pense à l’ingouvernabilité aux côtés de la note de dissolution du collectif pédé de militantisme sida La Radical Gai (Madrid). Apparue en 1997 dans la revue Planeta Marica (Planète pédé), la note se termine par ces deux phrases : « Nuestra resistencia a gobernar (hoy más que nunca) nuestro propio espacio de diferencia establece (hoy más que nunca) los límites de las estrategias que pretenden domesticar(nos). Nuestra disolvencia es, en este sentido, la condición misma de expresión de esa evidente y clamorosa ingobernabilidad. » (Notre résistance à gouverner (aujourd’hui plus que jamais) notre propre espace de dissidence montre (aujourd’hui plus que jamais) les limites des stratégies qui cherchent à (nous) domestiquer. Notre dissolution est, dans ce sens, la plus claire expression de cette évidente et bruyante ingouvernabilité.)

Je prépare pour la saison 2024-25 six ateliers d’arpentages, lectures dramatisées et traductions collectives de textes issus du militantisme transpédébigouine et d’autres sources, qui parlent d’ingouvernabilité. Nous guiderons ces ateliers par la question : Quelles sortes de dramaturgies dégoulinent de notre ingouvernabilité ?

Castillo, à Bruxelles en octobre 2024

Conditions de participation

1. Être inscrit·e au Centre des Arts scéniques, promotions ’21, ’22, 23′ et avoir publié votre profil

2. Être libre à la date de l’arpentage le 09/12 à la Bellone

3. Avoir lu et accepté de respecter le règlement des rencontres professionnelles

4. Respecter la date de clôture des inscriptions le 6/12 à 23:59

Lieu de la rencontre

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