Logo

Camping Sauvage

Maria Clara Villa-Lobos

En bref

Spectacle de danse-théâtre ou théâtre gestuel adressé au jeune public…

Le « vivre-ensemble »

Un homme (ou un couple) en quête de verdure et de calme se trouve(nt) un petit coin de paradis perdu. Iel(s) y installe(ent) une tente, des chaises pliables et autres objets et s’apprête(nt) à savourer ce moment de paix et de communion avec la nature, lorsque, sorti de nulle part, arrive un autre individu qui s’installe à proximité.
Entre bienséance et masque social, les rapports sont tout d’abord cordiaux, mais c’est sans compter sur les profondes pulsions qui sommeillent en nous.
Quand les un·es souhaitent faire une sieste tandis que l’autre met la musique à fond, le camping vire vite à la sauvagerie.
Ce qui devait être un moment de détente devient alors une lutte de pouvoir, un jeu de domination, un règlement de comptes…
Jusqu’où sommes-nous prêt·es à aller pour satisfaire nos désirs, ne pas perdre la face ou encore défendre notre territoire ou nos biens ?
Spectacle de danse-théâtre adressé au jeune public, Camping Sauvage aborde la question du vivre-ensemble et de la mixité culturelle sur un ton léger, sans pour autant éviter les aspérités du sujet.
Ceci est un scénario possible comme point de départ de la recherche mais il pourra éventuellement prendre d’autres directions au fur et à mesure que les choses se précisent dans le travail, à travers des improvisations.
La dramaturgie du spectacle se construira au fur et à mesure que l’écriture chorégraphique et scénique se définira.

Ce qui m’intéresse dans le « vivre-ensemble »

Le vivre ensemble n’est pas inné, c’est un apprentissage qui se fait dès le plus jeune âge, il suffit d’observer les pulsions agressives du bébé ou du jeune enfant qui va à la crèche : iel tire allègrement les cheveux de son ou sa camarade ou le·la mord férocement parce qu’iel a tenté de prendre un jouet.
Ce sont des pulsions liées aux frustrations, à la colère qu’il faut petit à petit apprendre à gérer, à maîtriser pour que la vie en société soit possible.
Que ce soit en famille, en couple ou en société, nous entretenons rarement des relations sans aucune discorde, aucun malentendu, qui ne génère aucune tension ou déception.
Bien sûr ces relations sont également une source inestimable de joie et de bonheur et c’est ce qui fait du « vivre ensemble » un vaste et complexe sujet qu’il n’est pas aisé d’approcher car il touche toutes les sphères de l’être : la sphère intime, publique et globale.
Il est d’autant plus complexe aujourd’hui dans nos sociétés dites multiculturelles et dans un monde hyper connecté dans lequel l’information circule à une vitesse effrénée.

Quelques questions liées à cette thématique

Que cela implique t’-il de partager un même espace avec d’autres, notamment avec des inconnu·es ?
Où se trouve la frontière entre l’espace intime, privé, personnel, et l’espace public ?
Comment le regard des autres change notre attitude ?
Comment chacun·e habite un espace par sa présence, ses gestes, sa manière de bouger et de danser, par son regard ?
Comment la rencontre se fait-elle ?
Comment gérer les conflits ?

Autre aspect qui m’intéresse : le « masque » social

Extrait du livre « La mise en scène de la vie quotidienne » du sociologue Ervin Goffman :

Ce n’est probablement pas par un pur hasard historique que le mot personne, dans son sens premier, signifie un masque. C’est plutôt la reconnaissance du fait que tout le monde, toujours et partout, joue un rôle, plus ou moins consciemment. (…) C’est dans ces rôles que nous nous connaissons les uns les autres, et que nous connaissons nous- mêmes.

Nous sommes donc toustes dans des rôles, portons un masque social, consciemment ou inconsciemment. Dans le cadre de cette création, il sera intéressant d’explorer cette dimension de personnage dans des rôles sociaux distincts, qui peuvent être interchangeables selon les situations, tels que par exemple : dominant ou dominé·e, sociale ou asociale, respectant les normes ou se rebellant, incarnant l’autorité ou la défiant. Ces mécanismes d’interaction entre individus sont au coeur du cinéma burlesque notamment.
Les sources d’inspiration dans ce domaine ne manquent d’ailleurs pas, que ce soit dans les films de Buster Keaton, de Charlie Chaplin ou de Jacques Tati.
Le registre de mouvement « burlesque » et la caractérisation du personnage qui y est associée sera une piste d’exploration possible.
Par ailleurs, les différents objets qui serviront à créer l’environnement scénique et à définir des espaces dans l’espace (cartons, tentes, chaises, rubans de démarquage, barrières improvisées ou autres…) pourront servir de support à l’exploration gestuelle des interprètes, à un jeu d’apparition et disparition de personnes, de parties de corps et de détournement de ces objets…

En pratique

Audition:
du lundi 10 au jeudi 13 février 2020  au KJbi, Rue Kessels 18 – 1030 Schaerbeek.

Premier tour organisé en demi-journée : du lundi 10 au mardi 11 février

Deuxième tour : le mercredi 12 et jeudi 13 février (les deux journées de 10h à 17h)

Répétitions :
Du 17 au 28 février 2020 aux Ecuries de Charleroi danse
Du 07 au 11 avril 2020 à La Raffinerie, Charleroi-Danse
Du 13 au 26 avril 2020 à Destelheide, Dworp
Du 04 au 16 mai à Destelheide et au théâtre Marni

vu le cours délai entre l’audition et l’engagement, éventuellement l’une ou l’autre date pourra être modifiée en fonction du planning des interprètes

Représentations :
Premières les 15 et 16 mai 2020 au Midi-D festival/ théâtre Marni (avec bancs d’essai avant)
Représentations pendant les Rencontres du théâtre jeune public de Huy fin aôut 2020 (la compagnie bénéficie d’un contrat de confiance)

A propos de Maria Clara Villa-Lobos

Danseuse et chorégraphe d’origine brésilienne, établie en Belgique depuis 1995, Maria Clara Villa-Lobos a vécu et étudié dans différents pays dès l’âge de trois ans, ce qui lui a permis d’apprendre une multitude de langues, dont l’anglais, le français, l’allemand, l’espagnol ou encore le néerlandais. Mais c’est le langage du corps et de la danse qui est sa réelle passion et c’est ainsi qu’elle part, à l’âge de seize ans, vivre à Berlin Est, en 1989, année de la chute du mur de Berlin, afin d’y étudier la danse classique et moderne.
Son diplôme en main, elle décroche un contrat en Suède, à Stockholm où elle danse ensuite avec différents chorégraphes suédois. Fatiguée du froid et de l’obscurité, elle part à Bruxelles en 95, pour compléter ses études à P .A.R .T.S., l’école de danse contemporaine dirigée par A.T De Keersmaeker. Elle travaille ensuite avec différents chorégraphes à Bruxelles, à Vienne et à Berlin parmi lesquels David Hernandez, Willi Dorner, Sasha Waltz, Thomas Lehmen, Rui Horta, et Les ballets C de la B. entre autres.
Elle fonde sa compagnie « XL production » en 2000, avec laquelle elle a depuis créé une dizaine de spectacles et courtes formes, parmi lesquels, « XL, beacuse size does matter »,« M, une pièce moyenne »,« XXL »,« Super ! », « Head On » et en 2011, la pièce jeune public « Têtes à Têtes » qui tourne toujours actuellement.
Depuis 2000, elle a également créé plusieurs chorégraphies pour le Bal Moderne. Ce qui caractérise le travail de la compagnie, est une approche décloisonnée de la danse, mêlant parfois du texte, de la vidéo ou du théâtre physique, abordant souvent des thématiques concrètes telles que la société de consommation et ses travers, avec humour et un sens accru de la dérision (voir de l’auto-dérision).
Depuis 2011, Maria Clara s’est tournée également vers la création destinée au jeune public, ce qui a fait évoluer son travail vers d’autres directions.
Depuis la création de la cie, ses spectacles ont tourné dans une quinzaine de pays, principalement en Europe (France, Belgique, Norvège, Suède, Danemark, Autriche, Allemagne, Angleterre, Pologne, Pays Bas), mais aussi au Brésil, au Canada et en Corée du Sud.
En France, où la cie a beaucoup tourné, ses spectacles ont été présenté à Paris, au théâtre de la Bastille, en 2004, au festival Off d’Avignon en 2005 et 2014, ainsi que dans une quinzaine de villes françaises, sur des scènes nationales comme dans des théâtres plus petits et de nombreux festivals.
Elle a été artiste en résidence au théâtre Les Tanneurs à Bruxelles de 2012 à 2017. Outre la reprise de 3 spectacles, elle y crée « Mas-Sacre » (2014) sur le « Sacre du printemps » de Stravinsky, pièce sélectionnée au Festival Off d’Avignon 2014 ainsi qu’« Alex au pays des poubelles », pièce jeune public présentée aux Rencontres du théâtre jeune public de Huy en 2017.
Dans le domaine pédagogique, MCVL est formée à l’enseignement du yoga Iyengar et enseigne régulièrement la danse et le yoga aux enfants à Dancing Kids.
Elle a également travaillé en tant que regard extérieur et « coach » avec les étudiant·es en Master théâtre à l’école de théâtre RITCS à Bruxelles, ainsi qu’avec les étudiant·es en Master théâtre à Mons/Arts2, avec lesquel·les elle recrée la pièce Mas-Sacre en 2018.
Pour plus d’infos : www.mc-villalobos.com

Maria Clara Villa Lobos

Distribution

Un ou deux rôles sont ouverts aux membres Cirque et Théâtre du Centre des Arts scéniques.

Conception et chorégraphie : Maria Clara Villa Lobos
Distribution : en cours
Production : XL Production/ Villa Lobos asbl
Co-production : Charleroi-Danse, avec le soutien du Théâtre Marni et Pierre de Lune
Avec l’aide du service de la danse de la Fédération Wallonie-Bruxelles

Note d'intention

Contrairement à mes deux pièces précédentes qui comportent toutes deux des scénographies imposantes et une équipe de six personnes en tournée, je souhaite développer une forme plus légère pour ce nouveau projet, en me focalisant davantage sur l’aspect physique et théâtral de la présence humaine.
Ce désir de légèreté dans la forme pose le cadre et les balises de cette nouvelle création.
En plaçant ainsi l’humain·e au centre de ce nouveau projet, la question du « vivre ensemble » m’est alors apparue comme inspirante et stimulante.
Cette notion du « vivre ensemble » résonne également auprès du jeune public à qui sera proposé ce futur spectacle.
En effet, les enfants d’origines diverses qui composent les micro sociétés scolaires sont en pleine construction de leur identité et très tôt confrontés à des questionnements autour de celle-ci.
Nous sommes toustes des vecteurs culturels divergents, à travers ce que nous incarnons volontairement ou involontairement, à travers nos origines, notre couleur de peau, notre condition sociale, notre parcours et nos expériences.
Je souhaite donc m’inspirer de ma propre expérience d’immigrée en Belgique ainsi que de celle des interprètes avec lesquel·les je choisirai de collaborer pour aborder ces questions d’identités, d’appartenances.
Généralement mes spectacles partent d’une confrontation avec le réel, d’un désir de le questionner, de le titiller, d’en dévoiler la face cachée, parfois avec une dose de provocation visant à susciter une réaction.
Aborder des thématiques sociétales par le biais de l’humour et de la fantaisie, pour poser un regard critique et personnel sur ce qui nous entoure pourrait résumer en quelques mots ma démarche artistique.

Préparation de la rencontre

Audition ouverte pour nos membres venant du CIRQUE ET DU THÉÂTRE : 1 ou 2 comédien·nes et/ou circassien·nes, d’origines diverses ayant une bonne connaissance/aptitude en danse contemporaine, danse contact (et acrobatique) et théâtre physique.

A préparer : un court solo de mouvement de maximum 3 minutes, sur musique ou en silence, utilisant la parole ou pas, c’est à vous de voir.
Dans ce que j’entends par mouvement, ça peut être un mouvement dansé ou pas forcément, ça peut-être une action chorégraphiée, ou une interaction avec un objet …
En tous cas l’idée est que ce solo reflète votre personnalité, vos qualités à chacun·e.

Conditions de participation

1. Être inscrit·e au Centre des Arts scéniques, promotions ’17, ’18, ’19 et avoir publié votre profil

2. Être libre aux dates de travail (répétitions et représentations)

3. Être libre toute la durée de l’audition et arriver à l’heure

4. Avoir lu et accepté de respecter le règlement des rencontres professionnelles

5. Respecter la date de clôture des inscriptions au 2 février minuit

6. Savoir que toute annulation non justifiée après le vendredi 13h précédent l’audition sera sanctionnée