Baker nous montre des instantanés d’un cours communautaire de théâtre thérapeutique de six semaine ; des scènes hachées ponctuées de black-outs. On voit cinq personnes qui jouent à des jeux — compter collectivement, papoter en charabia, être des arbres et d’autres objets inanimés.
On entrevoit leurs bavardages pendant la pause : un flirt chopé ici, là, un conseil malvenu sur un mode de vie. Il n’y a pas grand chose à part ça — les semaines passent, leur manière de compter s’améliore — mais deux heures plus tard, cinq vies ont drastiquement changé.
Le cours est enseigné par Marty, un semblant d’aspirante guide spirituelle provinciale, qui s’exprime avec le calme régulier et cotonneux d’un thérapeute professionnel. Son mari, James, y prend part — ni pour la première fois et ni de bonne volonté. Dès la première pause de la première séance, il a déjà évoqué la possibilité d’une usurpation en sapant silencieusement ses instructions.
Les participants qui paient sont Schultz, un charpentier encore sous le choc de son divorce de l’an passé ; Theresa, une actrice d’une trentenaire d’années ayant récemment pris sa retraite, obsédée par un ex-copain autoritaire; et Lauren, une adolescente qui a pour ambition de devenir actrice (ou vétérinaire) et une vie de famille difficile.