Logo

GEN Z – Searching for beauty

Salvatore Calgagno

En bref

Ce que la jeunesse vit, où est-il ? Comment le questionner, le capturer ? Comment révéler sa beauté […]

GEN Z - Searching for beauty

GEN Z, code diminutif de la « génération Z », questionne cette jeunesse née après 1995 à travers plusieurs villes d’Europe. Recherche théâtrale, exploration documentaire pour célébrer la jeunesse européenne et notre futur.
Écrit à partir d’ateliers et d’entretiens réalisés avec des jeunes gens rencontrés sur leurs espaces quotidiens de vie(s), GEN Z déploie un univers fictionnel nourri de ces rencontres et de matériaux littéraires, cinématographiques, musicaux.
Pour faire exister au plateau des êtres avec leurs rêves, leurs questionnements, leurs réflexions. Créatrice du monde de demain, cette jeunesse a des choses à nous dire sur le monde d’aujourd’hui. Sur un monde en train de se faire, projeté, imaginé, rêvé et bientôt mis en œuvre par elle.
Pour observer, écouter, donner à voir et à entendre ce qu’elle tend à exprimer. En proie à des formes nouvelles de violences, la génération Z trace sa singulière quête de beauté. Searching for beauty. Comme un vertige à l’aube du lendemain.
GEN Z rend sensible, exalte l’éphémère et l’intense de l’adolescence.

En pratique

Deux rôles (non genrés) sont ouverts aux membres du Centre des Arts scéniques

Rencontre Professionnelle: du lundi 26 au vendredi 30 juin 2017. Date limite d’inscription: jeudi 15 juin 2017

Répétitions: Répétitions : du 04 au 16 décembre 2017 et du 04 janvier au 28 janvier (projection room -Bruxelles), du 05 février au 19 février 2018 (Théâtre Les Tanneurs)..

Représentations: Dix représentations au Théâtre les Tanneurs du 20 février au 3 mars 2018, suivi de trois représentations du 6 au 8 mars 2018 à Mons Art de la Scène, suivi de 10 représentations (à confirmer) au Centre Vaba Lava à Talinn (Estonie). Reprises les 18 et 19 mai 2018 au Centre culturel régional du Centre , puis une représentation à la Fondation Cartier à Paris (date à définir), deux représentations à Lausanne début juillet 2018, Reprises la saison suivante au Luxembourg et d’en d’autres lieux à définir prochainement.

Partenaires: Une production garçongarçon en coproduction avec le Théâtre Les Tanneurs, Mars (Mons Arts de la Scène), le CCRC (Centre culturel régional du Centre La Louvière). Avec le soutien du Centre Vaba Lava de Tallinn, le Kinneksbond-Centre culturel Mamer, et du Théâtre des Doms. Avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles – Service du Théâtre et du Centre des Arts Scéniques.
Salvatore Calcagno / garçongarçon est en résidence artistique au Théâtre Les Tanneurs et artiste accompagné par le Théâtre de Liège.

A propos de Salvatore Calgagno

[…]
Regard bleu acier, voix au timbre posé et doux, élégance naturelle de la silhouette et la démarche, Salvatore Calcagno dévoile avec grande humilité et aplomb certain une confiance en parlant de son travail, ce que ses deux premiers spectacles légitiment. Lors de ses études à L’Insas, il fait une rencontre marquante, celle du metteur en scène Armel Roussel, qui le guide sur le chemin d’une introspection débridée. Salvatore commence à travailler sur ses obsessions. Le processus de création peut se mettre en marche. Il donne le ton avec son projet de troisième année, « Gnocchi », un inceste culinaire qui préfigure son premier spectacle « La Vecchia Vacca » où le garçon, au coeur de la cuisine et des femmes, cherche à exister. Le garçon se retrouve au coeur du village et de sa bande de copains dans sa deuxième création, « Le Garçon de la piscine ».
Construites comme un diptyque, les deux premières créations se révèlent comme deux premiers mouvements d’un concerto. Si l’on sort du premier avec une chanson populaire italienne des années soixante en tête – « Se telefonando » -, c’est avec le « Rex tremendae » du Requiem de Mozart que l’on quitte les trois derniers personnages du « Garçon de la piscine », trois êtres en devenir, obsédés par la brûlante expérience intime de la connaissance de soi, dans un dernier pas de danse. Le metteur en scène s’attache à la recherche de la dissociation du mouvement et de la parole sur le plateau, à travers l’expérience d’une écriture très personnelle où la distribution est quasi déterminée pour cette écriture. Salvatore demeure très proche de ses acteurs, ne montre pas, n’impose pas mais définit un état de travail où la précision touche à l’extrême. Il insuffle une énergie, énergie qu’il veut donner à percevoir, ressentir dans ses spectacles. Car son travail se caractérise par une grande sensualité, sensorialité.
[…]
Pour le Kunstenfestivaldesarts 2016, il propose « Io sono Rocco », un chapitre musical et chorégraphique de son journal intime.
[…]
Salvatore Calcagno mettra en scène « La Voix Humaine » de Jean Cocteau au Théâtre de Liège pour la saison 2017-18. Cette même saison, il deviendra artiste associé au Théâtre les Tanneurs où il proposera « GEN Z_searching for beauty » : un documentaire scénique sur la jeunesse actuelle.
[…]
Il a aussi un long métrage en tête, et serait ravi de mettre en scène un opéra.

Distribution

Avec Raphaëlle Corbisiser, Emilie Flamant, Sophia Leboutte, Antoine Neufmars. Deux rôles non genrés sont ouverts aux membres du Centre des Arts scéniques.

Choisir les acteurs d’un nouveau spectacle est l’étape la plus importante et la plus délicate, c’est le début du voyage où je commence à entrevoir la tête de mon spectacle, celle qu’il aura réellement. Je vais à la recherche de corps et de visages expressifs, caractérisés, qui intéressent, intriguent, amusent tout de suite, dès qu’ils apparaissent, et j’essaie de mettre en valeur et de souligner les caractéristiques de la personne.
Je recherche chez un acteur une certaine sensualité, un goût pour le détail et le sens du rythme ou de la dissonance. J’aime que les  visages, les voix et la plastique des corps puissent par leur simple rencontre se répondre et raconter une histoire.

Quand je vais voir un spectacle de théâtre, j’aime regarder les « corps dansant » des interprètes.

Note d'intention

Ce que la jeunesse vit, où est-il ?
Comment le questionner, le capturer ?
Comment révéler sa beauté et son langage, pour que les jeunes parlent vraiment de ce qu’ils sont ?
C’est du désir de continuer la recherche entamée avec le spectacle « Le garçon de la piscine » qu’est né « GEN Z ».
Dans le processus d’écriture du Garçon de la piscine, nous étions allés à la rencontre de jeunes trainant entre la rue commerçante et la place centrale de La Louvière, aux arrêts de bus ou alentour des bancs publics. Nous les avions questionnés sur leur vie, leur manière de concevoir l’amour. Nous avions eu cette envie après le visionnage de « Comizi d’amore », le documentaire enquête de Pasolini sur la sexualité, dans lequel il parcourt l’Italie conservatrice du Nord au Sud ; des classes les plus au moins avantagées. Dans les interviews que nous avons réalisées, ce qui nous avait particulièrement fasciné alors, c’était la répartie des jeunes, leur façon de
se mettre en scène face à la caméra et au groupe, d’inventer pour faire rire les amis ou – dans notre cas – narguer l’interviewer … (dans La Haine, Vinz rétorque à Saïd qui se vante d’avoir baisé toute la nuit : « Ah ouais ? Tu l’as bien niqué le vent ? »).
De ces rencontres est d’ailleurs née la première scène du « Garçon de la piscine », où le groupe des garçons leur adressait un clin d’oeil amusé en même temps qu’un hommage. C’était il y a deux ans, et nous avions plus ou moins le même âge.
Depuis lors, mon intérêt n’a fait que s’accroitre. Cette jeunesse à laquelle je m’intéresse aujourd’hui, en 2017, c’est celle de la Génération Z, ceux nés à partir de 1995. Ceux qu’on appelle les « digital natives », qu’on dit nés dans la crise et la peur du terrorisme, dans un monde en plein basculement. Certains les jugent irrévérencieux, narcissiques et consuméristes, d’autres s’étonnent de leur engagement, sur la Place de la République à Paris ou ailleurs…
Les points de vue sur la génération Z diffèrent ; presque tous englobent.
On cherche toujours à expliquer ce qui nous échappe ; mais qu’est-ce qui est plus inexplicable, qu’est-ce qui supporte le moins l’explication, que ce moment-là, ce moment de l’adolescence ?
Avec « GEN Z », je ne veux pas expliquer, je veux regarder, écouter, et donner à entendre. Ils sont le monde de demain et ils ont, même sans le savoir, des choses à nous dire sur le monde d’aujourd’hui. Souvent, l’actualité qu’on lit dans les journaux, la difficulté d’entrer « dans le monde » pour nous, jeunes adultes, ou encore des différences socio économiques de plus en plus prononcées, me poussent à voir le monde avec noirceur, et aussi ceux qui y grandissent.
Dans « GEN Z », je veux faire un mouvement différent. Je ne veux pas regarder la jeunesse avec le prisme de mes propres frustrations, de mon peu d’espoir, ou du cynisme. Je ne veux pas en faire uniquement le témoin ou la preuve d’un monde que je jugerais perdu.
Avec GEN Z », le nouveau projet de la compagnie garçongarçon, nous souhaitons porter et partager un regard sur la jeunesse actuelle.
Nous imaginons le projet comme un voyage constitué de rencontres, de questions, et de discussions. Comme dans tout voyage, nous n’irons pas partout. Nous irons là où nous sommes invités, là où nous nous invitons, et là où le hasard nous porte. Certains voyages auront un petit goût de pèlerinage ; et nous y filmerons les paysages de nos jeunesses. Nous ne trouverons, j’imagine, jamais ce que nous étions venus chercher et c’est pour cela aussi qu’elle nous attire, la jeunesse, dans le vertige qu’elle procure et sa faculté à nous retourner, à répondre à une question par une autre. C’est ce vertige que nous venons chercher et que nous tenterons, plus tard de vous faire vivre ; dans un portrait de la génération Z, délibérément incomplet et librement fantasmé.

°°° Nous imaginons le projet comme un voyage constitué de rencontres, de questions, et de discussions. Comme dans tout voyage, nous n’irons pas partout. Nous irons là où nous sommes invités, là où nous nous invitons, et là où le hasard nous porte. °°°

Préparation de la rencontre

Un parcours libre sur une musique de votre choix
Il est demandé aux acteurs de créer et d’interpréter à partir d’une musique une situation concrète de leur choix en prenant en compte les mouvements rythmiques de la musique.
Il leur est demandé de parcourir au minimum 1min30 et maximum 2min30
Et
Un parcours dirigé
Il est demandé aux acteurs de prendre connaissance de deux partitions écrites, d’en choisir un ou plusieurs extraits de leur choix, de s’en emparer seul(e), à deux ou à plusieurs (maximum 4) et de proposer une restitution scénique de ces paroles.

Les garçons peuvent s’approprier les paroles des filles et les filles celles des garçons.

°°° Dans sa perspective artistique, l’endotisme est une tentative de renouvellement d'un sujet, non pas en le détournant ou en le contournant, mais qui nécessite de l'aborder directement de front et de se confronter à sa vérité sensible. °°°

Conditions de participation

1. Être inscrit(e) au Centre des Arts scéniques, promotions  ’14, ’15, ’16
2. Être libre aux dates de travail (répétitions et représentations)
3. Être libre toute la durée du stage et arriver à l’heure
4. Nous avoir transmis votre CV (format pdf) et une photo actualisés (format jpg) au plus tard lors de votre inscription, si cela n’a pas déjà été fait
5. Respecter la date de clôture des inscriptions

A propos de l'auteur·ice

Le processus
« GEN Z » dessine un portrait de la jeunesse actuelle, en Europe. J’aime parler de portrait, car cela implique une relation entre un artiste et son modèle, un rapport subjectif à une réalité donnée, et l’oeuvre d’art qui en résulte. Dans mes précédents spectacles, j’avais utilisé et dévié une matière souvent autobiographique. Dans « GEN Z », le mouvement est complètement différent. La matière à créer, je souhaite aller la chercher à l’extérieur, et plus précisément dans la jeunesse.
« GEN Z » est un projet qui se construit sur un an. L’année 2017 est consacrée à diverses résidences et actions culturelles menées dans des écoles, des maisons de jeunes,… ou, de façon plus informelle, directement sur le terrain (dans la rue, une salle de sport,…). Pour chaque groupe ou personne rencontrés, j’ai décidé d’un projet particulier, faisant fonction du territoire, de qui ils sont, de ce qu’ils font, ou de ce que nous voulons « taquiner » chez eux. Pour ces actions culturelles, je serai accompagné de Emilie Flamant et Antoine Neufmars.

J’envisage GEN Z comme un spectacle-événement. A Bruxelles, il s’agira d’un spectacle théâtral qui s’inscrit donc dans un événement global comptant :
-Le spectacle qui sera joué au Théâtre Les Tanneurs
-Une exposition photos/vidéos et un cycle cinéma organisés au Cinéma Galerie
-Une exposition urbaine / parcours photo dans la ville
-Une performance extérieure sur un terrain de jeu à Bruxelles avec les jeunes de ce terrain.
-Une soirée dans un lieu emblématique de la fête Bruxelloise
-Un livre qui parlera de ces rencontres

Je veux faire résonner singulièrement GEN Z en fonction des lieux où nous le jouerons. Nous intégrerons au spectacle des jeunes rencontrés dans les villes de diffusion en leur proposant des workshops en amont des représentations. Il s’agira d’une forme modulable, mouvante. Une forme à l’image d’une génération en mouvement permanent que l’on peut saisir avec intensité ici et reperdre là. Je désire faire exister au plateau des êtres avec des rêves qui les tiennent, des questionnements qui les habitent, des réflexions qui les animent. Nous parlerons de la génération Z avec leurs outils, leurs voies de langage, avec la photographie, la vidéo, les réseaux sociaux.

 

°°° Certains des jeunes rencontrés joueront dans le spectacle. Il s’agira d’un groupe d’environ dix jeunes qui rejoindront l’équipe en fonction des rencontres que nous ferons sur les différents ateliers et - bien sûr - en fonction de leur désir d’être sur le plateau. °°°

Lieu de la rencontre

Kjbi
Localiser sur Google Map