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La seconde Surprise de l’Amour

Thibaut Wenger

En bref

La seconde surprise de l'amour, de Marivaux

La Seconde Surprise de l’amour présente une intrigue assez analogue à celle de la première surprise de l’amour. Ici, c’est la marquise qui est au premier plan, et c’est dans l’évolution de ses sentiments que l’action se concentre. Réticences d’un amour qui s’ignore ou qui se combat lui-même, aveux retardés par la pudeur, paroles qui démentent les sentiments, tels sont les traits charmants de cette comédie. – Source : Article La Seconde Surprise de l’amour de Wikipédia en français

En pratique

Un rôle ouvert aux membres du Centre des Arts scéniques (Le Chevalier ou Lubin, en fonction des propositions rencontrées durant la rencontre).
Rencontre Professionnelle: du lundi 26 février au vendredi 02 mars 2018. Date limite d’inscription: jeudi 15 février 2018
Répétitions: travail à la table du 25 au 30 juin, les répétitions commenceront le 23 ou le 30 juillet et iront jusqu’au 26 septembre (13 au 26 septembre à Chaumont, France)
Représentations: le 27 septembre à Chaumont (Fr), du 03 au 20 octobre aux Martyrs, 19 au 25 novembre 2018 à Strasbourg
Une production du Théâtre des Martyrs

A propos de Thibaut Wenger

Thibaut Wenger: après des études de cinéma, j’ai été élève à l’INSAS dont je suis diplômé en mise en scène théâtre. J’ai mis en scène « L’Affaire de la rue de Lourcine » de Labiche (2017, Théâtre des Martyrs), « Une Maison de poupée d’Ibsen » (2016, Théâtre national, Bruxelles), « Combat de nègre et de chiens » de Bernard-Marie Koltès (2016, Théâtre des Martyrs, Bruxelles; La Filature, Mulhouse…), « La Cerisaie » de Tchekhov (2014, Théâtre Varia, Bruxelles et tournée), « Dors mon petit enfant » de Jon Fosse (2014, Théâtre national, Bruxelles – festival XS), « Platonov » de Tchekhov (2013, Théâtre Océan nord, Bruxelles et tournée), « Woyzeck » de Büchner (2012, Théâtre Océan nord, Bruxelles), « L’Enfant froid » de Marius von Mayenburg (2010, Comédie de l’Est, Colmar; La Filature, Mulhouse), « Lenz » de Büchner (2009, Festival Premiers actes), « La Mission » de Heiner Müller (2008, Festival Premiers actes). Je joue parfois dans mes spectacles, ainsi que pour Adeline Rosenstein. J’ai dirigé le festival Premiers Actes de 2008 à 2013 en Alsace.

Thibaut Wenger - (C) Christophe Urbain

Note d'intention

Dans « La Surprise de l’amour » il s’agit de deux personnes qui s’aiment pendant toute la pièce, mais qui n’en savent rien eux-mêmes et qui n’ouvrent les yeux qu’à la dernière scène.» Marivaux a résumé lui-même l’intrigue de sa première vraie comédie, composée pour les comédiens italiens. Quelques années plus tard, il la réécrit pour les comédiens français. La pièce débute par un soupir, l’intrigue est teintée d’un imaginaire romanesque sombre, avec une jeune et déjà veuve Marquise, un chevalier désespéré… Marivaux laisse davantage de place à l’hésitation des cœurs, aux tergiversations narcissiques et circonvolutions psychologiques, affliction qu’on ne peut lire de manière tout à fait sérieuse.
Alors qu’Hortensuis, petit tartuffe laïc féru de morale qui fait ici son apparition, directeur des lectures de La Marquise à défaut de pouvoir diriger son corps et son âme, refuse qu’on touche aux vénérables textes anciens, Marivaux se parodie lui-même et nous invite à jouer avec le théâtre et ses paradoxes, avec la répétition et la surprise, avec ce que nous savons et ce qui nous échappe. Avec le désir, en fait, qui toujours échappe au plan.
Pour faire une surprise, il faut un coup d’avance. Sans parler du public, l’intrigue de la Seconde surprise ne manque pas d’intrigantes : Lisette pour parvenir à ses fins avec le charmant Lubin, valet du Chevalier, pense manœuvrer La Marquise, qui pense jouer avec le Chevalier, incapable de contrôler les choses face à l’énigme qu’il éprouve, de révéler et de se révéler sa passion. « Je me meurs » laisse-t-il échapper au comble de sa colère. Mais on ne sait pas très bien où mène ce jeu, quelque chose échappe, car quoi qu’en dise Hortensuis et sa raison, personne n’est maître de lui-même.
Quelque chose d’eux est en retard (ou en avance, c’est selon). Et la virtuosité de ces champions du discours ne fait que mettre en relief les symptômes dont ils sont atteints. Ce sont des infirmes de la parole, de l’expression du désir. Et bien des choses se disent, bien des signes échapperont avant d’en prendre conscience, avant que les paroles ne les formalisent. Il y a comme un décalage entre ce que savent les corps et ce que pensent savoir leurs habitants. Le désir a toujours un coup d’avance.
L’enjeu de la mise en scène est probablement d’avancer sur ces deux lignes, entre le savoir des corps et l’ignorance du langage. Et quelle drôle de comédie ! Car si toute la pièce tend à une sorte d’apthéose de l’amour, quelque chose laisse un sentiment d’occasion ratée. Peut-être parce que le langage déplace les personnages, les soustrait du présent, les empêche de se voir. Ils sont toujours en décalage et se manquent. Il faut bien un happy-end pour clôre les tergiversations, mais cette illusion théâtrale a un goût d’inachevé. Peut-être parce que cette chose qui fait irruption cause autant de plaisir que de souffrance, et que le désir est infini.
Thibaut Wenger

"Ah ! pauvre Lubin ! J’ai bien du tourment dans le cœur ; je ne sais plus à présent si c’est Marton que j’aime ou si c’est Lisette ; je crois pourtant que c’est Lisette, à moins que ce ne soit Marton."

Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux

Préparation de la rencontre

Il vous est demandé de préparer deux scènes parmi celles reprises ci-dessous (du même personnage ou un de chaque):
Pour Lubin
– Acte I scène 3 (avec un camarade qui joue Lisette)
– Acte I scène 14 (avec un camarade qui joue Hortensuis)
– Acte I scènes 8-9 et 12 (avec un Chevalier)
Pour Le Chevalier
– Acte I scène 7 jusqu’à la lettre (avec un camarade qui joue La Marquise)
– Acte I scènes 8-9 et 12 (avec Lubin)
– Acte III scène 6 (avec un camarade qui joue le Comte)
Le texte de travail est disponible sur ce lien. Le mot de passe vous a été communiqué dans le mail d’introduction.

Conditions de participation

1. Être inscrit(e) au Centre des Arts scéniques, promotions   ’15, ’16, ’17
2. Être libre aux dates de travail (répétitions et représentations)
3. Être libre toute la durée du stage et arriver à l’heure
4. Nous avoir transmis votre CV (format pdf) et une photo actualisés (format jpg) au plus tard lors de votre inscription, si cela n’a pas déjà été fait
5. Respecter la date de clôture des inscriptions

Lieu de la rencontre

KJBi
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