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Landfall

Erika Zueneli

LANDFALL © Josh Keyes

En bref

Cette rencontre invite comédien·nes et circassien·nes dans une chorégraphie d’Erika Zueneli

Note d'intention

L’en-jeu d’une communauté

Landfall : expression anglaise qui n’a pas vraiment son équivalent en français, et qui exprime l’arrivée sur une terre à la fin d’un voyage en mer ou par avion.

Peut-être est-ce une île, l’histoire ne le dit pas.
C’est une scène, fragment d’espace mental. Iels sont arrivé.e.s là, à neuf, sans autre bagage que celui de leur jeunesse.
Ont-iels quelque chose à réparer, une éco-anxiété, comme on dit aujourd’hui, à exorciser ?
En quelque sorte un retour à la nature, c’est-à-dire à leur propre nature, d’individus reliés à d’autres dans la composition d’un groupe en formation. Une jeunesse dont l’éveil remet en cause certains héritages devenus pesants, le culte de la performance et de la réussite, les codes sociaux et les comportements qui leur sont attachés, les inégalités de genre etc.
Dans Landfall, ces questions ne sont pas brandies en slogans, elles sont en filigrane des présences, elles traversent l’intime des singularités réunies.
C’est un jeu pour s’inventer, seul.e et à plusieurs. Le JEU (je.eux), avec sa part de fantaisie, de « prise de risques », d’initiative, et d’énergie physique, comme fondement d’humanité et de société, ainsi que l’a montré Roger Caillois (Les jeux et les hommes, Gallimard, 1958).
Et si on jouait à être ensemble ?

L’énergie fougueuse d’une vitalité qui déborde

Pièce pour 9 jeunes interprètes des différentes disciplines (danse, théâtre, cirque), LANDFALL répond au désir d’une « grande forme », pour continuer à explorer en danse la sève de l’intime, mais au frottement d’un groupe et des compositions / recompositions qu’il peut engendrer. Le groupe telle une entité organique en mouvement, qui fait bloc, s’ouvre, se disloque et se redécouvre, intègre ou rejette les corps qui la composent. Neuf individus qui ne cherchent pas l’unisson, mais plutôt la co-existence dynamique des énergies et des sensibilités. En elleux, il y a de la fougue à revendre, ou plutôt à donner. Elle jaillit en impulsions spontanées, animales, pleines d’une vitalité qui déborde. Il y a quelque chose de doucement subversif dans cette énergie fougueuse qui fait lien, rebondit de l’un.e à l’autre. LANDFALL est un terrain de jeu animé par la passion.

Le processus veillera en tout cas à faire de la réalité respective de chacun·e des interprètes l’œuvre même, en présentant de portraits instables, apparaissant/disparaissant au gré des circonstances. Pour une œuvre teintée d’un humour poétique, qui joue sur les tensions entre danse et mots et sur les dérives du sens que permet un maillage entre un mode d’expression à l’autre.
En outre, la « partition » de LANDFALL, accompagnée par une création sonore de Thomas Turine, les lumières de Laurence Halloy, le regard dramaturgique d’Olivier Hespel et la collaboration d’Olivier Renouf, repose sur des variations autour de la notion d’urgence, cet état d’alerte et de veille susceptible de façonner des réflexes, des élans qui peuvent porter le corps jusqu’à une physicalité d’instinct. Cette urgence d’être et d’agir qui scelle l’en-jeu de la communauté ici réunie, met ainsi au plateau une sorte de choralité aux aguets… Qu’est-ce qui se passe ? Qu’est-ce qui passe de l’un.e à l’autre ? Transmission de gestes, de motifs, qui compose une continuité de relais. Une poétique de la relation vive qui vient faire écho à ce que la communauté des 9 interprètes met en jeu.
En elleux, en nous.

Langage scénique

La notion de fougue ou d’urgence sera ici une base (base d’une dynamique, mais aussi, naturellement, base esthétique, politique et sociale du projet). Cette qualité sera cherchée, avant tout, par cette physicalité en alerte, prête à exploser, à rebondir… Mais sera également exploré (joué et déjoué) un rapport au temps, à l’immédiateté du mouvement, de l’action, du déplacement des situations, de la parole…. Considérer la fougue, l’urgence, comme un état qui vient interroger notre rapport au temps réel et au présent.

En pratique

La rencontre avec Erika Zueneli aura lieu en deux tours distincts :

  • Premier tour : 1 journée complète (de 10h30 à 17h30) entre le 24 et le 28 janvier 2022 au Studio de la compagnie [e]utopia – quai au foin, 35 – 1000 Bruxelles. Un catering sera proposé sur place.
  • Deuxième tour : laboratoire-audition du mercredi 2 au samedi 5 février 2022 (de 10h30 à 17h30) au Grand studio – 29 rue de Menin à 1080 Bruxelles (présence souhaitée sur les 4 jours). Un catering sera proposé sur place par la compagnie.

Répétitions (présence sur toutes les périodes demandée)

(Sous réserve de modifications covid) à confirmer

Du 4 au 10 avril 2022 – Central La Louvière
Du 19 au 30 avril 2022 – Grand Studio de Bruxelles
Automne 2022 : 2 semaines au Centre Chorégraphique de Rillieux-la-Pape (Lyon )
Du 7 au 19 novembre 2022 à Bruxelles – Studio Thor à Bruxelles
21 et 27 novembre 2022 – Central La Louvière

Dates de création et représentations (Sous réserve de modifications covid)

25 > 27 novembre 2022 – 3 dates – Central-La Louvière (be)
Janvier – février 2023 – 2 dates – Théâtre Berthelot – Jean Guerrin à Montreuil (fr),

Saison 2023-24 (en cours de confirmation)
1 date à Charleroi danse (be)
2 dates au Théâtre 71 – Malakoff Scène nationale – Paris (fr)
1 date au Le Pavillon – Ville de Romainville – Paris (fr)

A propos de Erika Zueneli

Née à Florence, de formation classique, Erika Zueneli fréquente à New York les écoles d’A. Nikolais et M. Cunningham tout en dansant en Italie avec la Cie Imago et quelques Opéras avec L. Ronconi, L. Bussotti, D. Jarman, Lindsay Kemp…

Entre la France et la Belgique depuis 1992, elle travaille avec différentes compagnies et sur plusieurs projets autant que danseuse (Philippe Decouflé, Joseph Nadj, Cie. Silenda, le cirque Les Colporteurs…). Elle rencontre la Cie Mossoux- Bonté et participe à plus de dix créations, jusqu’en 2011 avec la pièce Migrations.
En 2000 elle crée à Paris la compagnie L’Yeuse avec Olivier Renouf avec qui elle développe une collaboration importante. Très active sur la scène belge, elle fonde en 2008 sa compagnie à Bruxelles (Tant’amati/asbl).

Avec une quinzaine de pièces à son actif, Erika Zueneli poursuit avec délicatesse un travail d’observation de la façon dont l’être humain noue ou dénoue ses relations à l’autre, s’y perd ou s’y retrouve. Dans la diversité de ses réalisations, elle met en jeu une théâtralité « abstraite » et interroge les incohérences de notre être sur terre dans le sens physique et métaphysiques. Ses spectacles demeurent inéluctablement des œuvres chorégraphiques et théâtrales où le regard se tourne d’abord vers l’être humain. L’humour et la dérision font partie intégrante d’une approche qui se veut à la fois sensible et corrosive.

Elle a exploré une palette étendue de formes et de collaborations, du solo et duo aux pièces de groupe avec des danseur.euses professionnel.les, des acteur.ices ainsi qu’avec des amateur.ices. Interprète ou uniquement chorégraphe, elle a également aimé sortir des scènes dédiées pour habiter des espaces urbains ou des cadres plus bucoliques, cueillant le.la spectateur.ice qui chemine.

Elle présente ses spectacles principalement en FWB et en France. Parmi ses fidèles partenaires Les Brigittines, (qui accueillera sa dernière création Para bellum en mars 2021), Charleroi danse, mais aussi le Théâtre Varia, le Théâtre de Liège, la Balsamine … En 2014 le spectacle Tant’amati créé avec Sébastien Jacobs a été couronné Meilleur spectacle de danse 2014, par le Prix de la critique.

  • Édition
    Erika Zueneli – L’intimité comme arène, de la collection l’Univers d’un chorégraphe – Riveneuve, du journaliste Philippe Verrièle. Livre disponible en vente (Fnac et librairies)

erikazueneli.com

Chaque spectacle a un univers différent. Voici deux vidéos des spectacles :
Vai e passa au Théâtre de Liège (2016)
et
Tant’amati (2014)

Erika Zueneli

Distribution

Jusqu’à cinq rôles sont ouverts aux bénéficiaires du Centre des Arts scéniques venant du cirque comme du théâtre.

Lors de cette rencontre-audition je ne cherche pas un type d’interprète (d’acteur.rices, circassien.ennes ) précis mais plutôt des profils singuliers, ‘des gens’ ouvert.es à la rencontre avec un intérêt particulier pour l’écriture plateau dans une synergie de groupe, à travers le corps, la voix et la manipulation… Avec une attention particulière au mouvement.

Il faut principalement avoir une capacité d’écoute, de réaction et de collaboration avec les partenaires de jeu. Ainsi qu’un goût de la recherche avec une belle autonomie et inventivité.

Conception et chorégraphie : Erika Zueneli
Collaborateur artistique et regard scénographique : Olivier Renouf
Danseur.euses, comédien.nes : 9 jeunes artistes – Distribution en cours
Conseil dramaturgique : Olivier Hespel
Regard extérieur : Julie Bougard (à confirmer)
Création sonore : Thomas Turine
Création lumière : Laurance Halloy
Costume : Marie Szcernovich (à confirmer)

Production diffusion : Des Organismes vivants
Administration : Ta-Dah / Asbl

Production Tant’amati/Asbl avec la coproduction de : Central-La Louvière, Charleroi Danse (en cours), Centre Chorégraphique National de Rillieux-la-Pape, Centre de développement chorégraphique La Briqueterie à Paris. Avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles – Session danse, la Région Ile de France (via la compagnie l’Yeuse) et du Centre des Arts scéniques -Mons. La compagnie est accompagnée par le Grand studio à Bruxelles.

Note d'intention

 

Préparation de la rencontre

Le travail demande principalement des qualités d’écoute, de polyvalence (interprétation, mouvement, voix), d’autonomie et une certaine corporalité. Nous ne cherchons pas une technicité de danse ou mouvement spécifique mais plutôt une qualité de présence et une simplicité.

Il s’agit avant tout d’une rencontre-audition.
Nous vous proposerons donc tout d’abord un échauffement de 1h30 environ avec un travail physique suivi d’impros (mise en mouvement, écoute, déplacements, énergies de groupe, conscience de l’espace).

En cours de rencontre, il vous sera demandé de préparer une petite composition et d’autres forme libre en binôme ou en groupe en lien avec le projet selon votre pratique et imagination.

Conditions de participation

1. Être inscrit·e au Centre des Arts scéniques, promotions ’18, ’19, ’20, 21′ et avoir publié votre profil

2. Être libre aux dates de travail (rencontre, répétitions et représentations)

3. Être libre aux dates de la rencontre et arriver à l’heure

4. Avoir lu et accepté de respecter le règlement des rencontres professionnelles

5. Respecter la date de clôture des inscriptions au 11 janvier à minuit (12/01 heure 0)

A propos de l'auteur·ice

 

Lieu de la rencontre

Quai au foin 35 - 1000 Bruxelles
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