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Le chagrin des ogres

Fabrice Murgia

En bref

Reprise fin de 2018 de l’immense succès de Fabrice Murgia

Le chagrin des ogres

« Le chagrin des Ogres » raconte les histoires de Bastian, 17 ans, auteur d’une fusillade dans son lycée, et celle de Laetitia, adolescente qui se réveille d’une tentative de suicide sur son lit d’hôpital et confond son histoire avec celle de Natacha Kampusch, restée enfermée pendant huit ans dans une cave. Entre ces deux adolescents déambule une inquiétante narratrice à la voix enfantine, sorte de poupée narquoise et ensanglantée, qui les observe et leur raconte des histoires.
De ce jeu de ping pong entre les trois personnages, Fabrice Murgia a tiré une fable saisissante, créée en 2009 et plébiscitée par la critique et le public. Nourrie de faits divers, elle n’a, en 2018, rien perdu de sa pertinence. Bien au contraire. Terriblement ancrée dans notre époque, le Chagrin des Ogres explore les codes et les enjeux de ce moment si particulier entre l’enfance et adolescence. Un passage essentiel évoqué grâce à un dispositif scénique astucieux pour en révéler les renoncements, les fantasmes et la poésie.

En pratique

Deux rôles féminins et un rôle masculin ouverts aux membres du Centre des Arts scéniques
Rencontre Professionnelle: du lundi 11 au vendredi 14 juin 2018. Date limite d’inscription: lundi 28 mai 2018
Répétitions: du jeudi 15 novembre au mercredi 5 décembre 2018 au Théâtre National
Représentations: du jeudi 6 au jeudi 13 décembre 2018 au Théâtre National. Représentations à suivre (en discussion): à Liège; au D-Caf (Caire) au cours des trois premières semaines d’avril 2019; Festival WET (Tours) : fin mars 2019
Une production de la Compagnie Artara

A propos de Fabrice Murgia

Fabrice Murgia, né en 1983 à Verviers, est formé au Conservatoire de Liège par Jacques Delcuvellerie. Il a travaillé comme acteur pour le théâtre, le cinéma et la télévision. Aujourd’hui, il exerce en tant qu’auteur, metteur en scène et depuis peu, réalisateur.
Fabrice Murgia est fondateur et directeur artistique de la Cie ARTARA. Depuis juillet 2016, Fabrice est le Directeur général et artistique du Théâtre National Wallonie-Bruxelles.
En 2009, il écrit et met en scène son premier spectacle, « Le chagrin des Ogres ». La même année, il devient artiste associé du Théâtre National à Bruxelles. C’est dans ce cadre, qu’il créé, en 2010, « Life:Reset/Chronique d’une ville épuisée », et « Dieu est un DJ », adapté du texte homonyme de Falk Richter. En trois spectacles, Fabrice Murgia pose les jalons d’un travail singulier : actualité des langages scéniques et problématiques générationnelles ; spectacles hyper‐sensoriels qui utilisent les ressources des technologies avancées du son et de l’image ; place déterminante du récit et du jeu d’acteurs. Les voyages font, par ailleurs, partie intégrante de la démarche artistique du créateur. Chaque production se voit donc nourrie d’interviews, d’images, de sons récoltés au gré des différents voyages entrepris.
En 2012, Fabrice crée « Exils », création ouvrant l’ambitieux projet européen «Villes en scène/Cities on stage» qui rassemble 7 metteurs en scène européens. Il créé ensuite : « Les enfants de Jéhovah » (2012) au Théâtre Vidy‐Lausanne; « Ghost Road » (2012) au Rotterdamse Schouwburg & « Children of Nowhere » (2014) au Festival Santiago a Mil, en collaboration avec LOD muziektheater; « Notre peur de n’être » (2014) pour le Festival d’Avignon; « Daral Shaga » (2014), opéra/cirque à l’Opéra de Limoges en collaboration avec Feria Musica; « Karbon Kabaret » (2015), grand spectacle populaire sur l’identité liégeoise, présenté dans le cadre des fêtes de Wallonie et de Mons 2015 Capitale Européenne de la Culture. Plus récemment, il présente : « Black Clouds » (2016), créé au Napoli Teatro Festival; réalise son premier court-métrage avec le soutien de Versus Production Remember me et met en scène, « Menuet » (2017), opéra porté par LOD muziektheater.
En parallèle au travail de création, la Cie ARTARA donne fréquemment des ateliers de formation d’acteurs – avec des acteurs et des techniciens – à travers le monde : Haïti, Sénégal, Egypte, Méditerranée…
Fabrice Murgia se voit décerner un Lion d’argent en août 2014, par la Biennale de Venise. L’auteur et metteur en scène est récompensé pour le caractère innovant de son théâtre.

Distribution

Deux rôles féminins et un rôle masculin ouverts dans le cadre de la rencontre professionnelle.

Note d'intention

Libres propos – Perceptions / politique

Dès Le chagrin des Ogres, j’ai senti qu’il était difficile pour moi d’énoncer un « message», de me situer dans un monde fraîchement mondialisé en ciblant un agresseur… Les dénonciations très frontales ont eu tout leur sens à une certaine époque, comme celle du Living Théâtre dans les années soixante, mais aujourd’hui, à qui dirais-je que le monde actuel, les nouvelles façons de communiquer à toute vitesse, les technologies qui ouvrent les frontières et nous connectent en permanence, c’est « pas bien»?
Conscient des catastrophes que ces transformations peuvent engendrer, je suis aussi fasciné par ces avancées technologiques qui vont jusqu’à transformer l’humain. Plutôt que de prendre une position tranchée, qui serait fausse et peut-être facile, je fais le choix d’une expression scénique qui suscite une question. Cette question peut apparaître brouillée, pas immédiatement identifiable, comme dans la photographie – je pense notamment au travail du photographe allemand Michael Wolf- qui évoque sans énoncer.
Je donne souvent comme indication aux acteurs: là tu dois être comme après un accident. J’aimerais qu’à son tour le spectateur s’interroge dans un état fragilisé, comme après un accident. Une vraie question contemporaine et politique peut surgir de l’espace-temps partagé de la représentation, – la dernière expérience collective selon Claude Régy -, surgir de ce « choc de la forme ». Il suffit d’une tension par exemple, d’un silence qui survient après une avalanche de bruits continus, comme les coups violents sur les bâches en plastique au début du chagrin des Ogres ou le bruit de la ville dans LIFE: RESET.

°°° Pour que la question atteigne le spectateur sans passer par la case «!cerveau!», il faut ouvrir les portes de la perception, créer un malaise sincère, en induisant notamment une certaine énergie sur le plateau. - Fabrice Murgia °°°

Préparation de la rencontre

En amont de la rencontre, il est demandé à tous les artistes:
d’avoir vu la captation intégrale du spectacle
d’avoir lu la pièce
d’avoir lu la présentation du spectacle

Voici le travail demandé pour le premier tour (dress code: les garçons en noir, les filles en blanc):
– pour les rôles féminins, préparer le rôle de Dolores: c’est à dire préparer la « Petite histoire n°1 » ou la « Petite histoire n°2 » ou « une Petite histoire improvisée » sur le même modèle que les deux premières (maximum 5 minutes), en voici le texte
– pour le rôle masculin, présenter d’un extrait de maximum 5 minutes, au choix dans toute la pièce, à choisir avant la page 36 (ne pas présenter les monologues de fin !)

°°° Mesdames et Messieurs, bonsoir. Ce soir, ne cherchez surtout pas à distinguer le vrai du faux. Quoi qu’il arrive ce soir, retenez juste que tout cela est réel. Je suis réelle. Je suis réelle parce que tout ce qui peut être imaginé est réel. Je suis réelle, comme un cauchemar peut être réel. Un cauchemar en commun. Un cauchemar que n’importe lequel d’entre nous écrit, ou aurait pu écrire un jour de sa vie. °°°

Conditions de participation

1. Être inscrit(e) au Centre des Arts scéniques, promotions   ’15, ’16, ’17
2. Être libre aux dates de travail (répétitions et représentations)
3. Être libre toute la durée du stage et arriver à l’heure
4. Nous avoir transmis votre CV (format pdf) et une photo actualisés (format jpg) au plus tard lors de votre inscription, si cela n’a pas déjà été fait
5. Respecter la date de clôture des inscriptions

A propos de l'auteur·ice

Plus d’infos? Surfez sur le site de la Compagnie Artara.be

Lieu de la rencontre

Théâtre National (Grande salle)
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