Scrooge est un authentique patron capitaliste : il sous-paie ses employés, les presse comme des citrons, voue au travail (des autres) une sainte adoration, souhaite la disparition des pauvres et des assistés pour résoudre les crises économique et démographique, et s’enrichit personnellement sans commune mesure.
Il trouve idiot et inconséquent que les pauvres pensent à se divertir lors de la fête de Noël, alors que l’Austérité est le seul moyen de redresser le pays. C’est pourquoi, en ce 24 décembre, il ne peut que refouler vertement les solliciteurs qui viennent le trouver pour faire appel à sa générosité ou l’inviter à partager le repas du réveillon. Il préfère rester seul, loin des profiteurs.
Il aura cependant des visites inattendues : les esprits des Noël passés, présent et futurs s’invitent chez lui pour lui montrer ce qu’il a été, ce qu’il est devenu, et ce qu’il adviendra de lui s’il ne change pas. Ils lui ouvrent de force les yeux sur la misère sociale qui l’entoure et sur l’humanité profonde de ceux qui la subissent. Scrooge se voit donc contraint de prendre conscience du rôle qu’il a joué jusqu’alors dans ce monde injuste, et cette psychanalyse de choc fait de lui un homme bon et généreux, qui découvre enfin les joies du partage.