Nadia et Anna sont deux adolescentes de quinze ans, les meilleures amies du monde. Et comme beaucoup de filles de leur âge, elles passent une bonne partie de leur temps sur Internet.
Nadia vit mal le sentiment d’injustice dont la communauté musulmane se sent victime. Elle se sent remplie de colère. Dans le dos de son entourage, elle entre en contact avec Brahim, un jeune homme du califat. Peu à peu, Brahim prend de plus en plus d’emprise sur elle. Il comprend sa solitude, sa quête de justice, son besoin d’amitié, de frères, de sœurs.
La bombe éclate lorsque Nadia apparait pour la première fois avec un voile à l’école. Une confrontation ouverte se déclare avec sa meilleure amie. Anna ne lui reproche pas de vouloir être elle-même, seulement peut-être un comportement un peu effrayant. Nadia y voit confirmation que pour être complètement acceptée dans la société, on l’oblige à rentrer dans le moule. La tension atteint son comble lorsqu’Anna insiste pour assister à un rendez-vous Skype avec Brahim. Tout y passe, rien n’est épargné: leurs idées sur les garçons, la sexualité, la religion, leur amour l’une pour l’autre.
En 2014 Daniel Van Klaveren nous proposait des représentations scolaires avec « Jamal ». Son projet évoquait le cas de cet étudiant du secondaire radicalisé, et de ses relations avec son entourage. Le projet avait connu un important succès avec trois tournées à travers de nombreuses écoles secondaires.
Avec ce récit, Daniel Van Klaveren nous livre à nouveau son regard sur le phénomène de la radicalisation, cette fois du point de vue d’une jeune fille. « Nadia » reconstitue les derniers jours de la vie d’une adolescente avant son départ pour le califat. L’auteur et metteur en scène Daniel Van Klaveren s’exprimant sur le sujet: « Je considère qu’il est primordial de nous interroger sans cesse sur la manière dont nait la radicalisation des individus. Je pense que nous devons en permanence entretenir le débat. Comment, à quel moment la difficile période de la puberté peut mener des jeunes à tomber dans l’extrémisme? Pourquoi ces idées offrent-elles à Nadia plus d’espoir que sa vie actuelle? Quel est le sens de sa quête? Ce récit n’aborde pas les excès ou les conséquences possibles de la radicalisation, mais se concentre sur l’apparition du phénomène. Où et comment s’installe le germe de la radicalisation? Et finalement, par qui? »
Nadia
Isabelle Gyselinx
En bref
Un texte de Daniel Van Klaveren, une mise en scène d’Isabelle Gyselinx
Nadia
En pratique
Deux rôles féminins sont ouverts aux membres du Centre des Arts scéniques. Une maîtrise basique de l’anglais est un atout.
Rencontre Professionnelle du lundi 03 au mercredi 05 avril 2017. Date limite d’inscription: lundi 27 mars 2017
Répétitions à Liège du 02 octobre 2017 au 03 novembre 2017
Représentations en école du 06 novembre au 01 décembre 2017
Une coproduction de la Compagnie Paf le chien et du Théâtre de Liège
A propos de Isabelle Gyselinx
Après une formation à L’INSAS à Bruxelles (1983-1987), Isabelle Gyselinx assure divers assistanats à la mise en scène, notamment pour Jean-Claude Drouot au TNB et pour Isabelle Pousseur à l’Atelier Ste Anne et au Théâtre de la Place.
A partir de 1990, elle réalise diverses mises en scènes au Théâtre de la Place : « Broll » (1991) de François Sikivie, Le Vieillard jaloux dans le spectacle « Le plaisant voyage » (1996), « John et Joe » de Agota Kristof (2003) . Elle assure également des mises en scène pour la Mezza Luna, « Nuitnottenacht » (1995), « Clash » (1998) et pour le Zététique théâtre, « Narcisse et moi et moi et moi » (1993-1994) ainsi que pour le Théâtre de Poche, « Les contes urbains » (2001).
En 1997, elle crée la compagnie Paf le chien et le spectacle éponyme au Théâtre Océan nord. Elle met en scène « Gaspard » de Peter Handke (2002) au Théâtre de la Place, « L’Instruction » de Peter Weiss (2005) au Théâtre de la Place (distribution rwandaise, tournée aux Bouffes du Nord, au Young Vic Theater de Londres, au Rwanda, au Japon, aux Etats-Unis).
Elle assume également des activités pédagogiques en Belgique (professeur d’art dramatique à l’ESACT/Conservatoire de Liège) et à l’étranger (Moscou, Rwanda, République démocratique du Congo).
Note d'intention
La pièce Nadia interroge le rapport entre deux adolescentes et leurs repères quotidiens.
Elle vise à questionner l’émancipation des jeunes, leur relation au monde via internet, à la famille, à l’école, à l’histoire, à soi, à la foi et à la religion.
Elle met l’accent sur le désir d’un ailleurs réconfortant, d’un monde meilleur, d’un avenir possible.
Pour l’une, l’amour, l’amitié et la fratrie sont source de vitalité et de créativité alors que pour l’autre un départ imminent est la seule issue pour se sauver de la solitude et du désarroi.
°°° Il disait qu’il me trouvait belle - C’est ce qu’il disait - Qu’il me trouvait belle - Pas mon visage. Mon âme.°°°
Préparation de la rencontre
Le spectacle est destiné aux écoles du secondaire.
Il est important de comprendre les enjeux et les problématiques que soulève la pièce. Il est donc souhaitable d’être sensible et réceptive aux questionnements qui seront source de débats avec les jeunes.
La spontanéité et la vivacité des personnages se révèleront dans un jeu réaliste.
Les candidates prépareront une scène de leur choix, seule ou à deux (maximum 15 minutes par personne). Le texte est mis à votre disposition sur ce lien. Le mot de passe vous a été communiqué dans le mail introductif.
°°° On trouve des âmes sœurs aux endroits les plus bizarres - Est-ce que je savais que j’allais le rencontrer, moi ? - J’étais tout simplement en train de "googler" °°°
Conditions de participation
1. Être inscrit(e) au Centre des Arts scéniques, promotions ’14, ’15, ’16
2. Être libre aux dates de travail (répétitions et représentations)
3. Être libre toute la durée du stage et arriver à l’heure
4. Nous avoir transmis votre CV (format pdf) et une photo actualisés (format jpg) au plus tard lors de votre inscription, si cela n’a pas déjà été fait
5. Respecter la date de clôture des inscriptions