Poursuivant leur volonté de mettre en scène, en images et sans paroles, la fragilité de l’humanité, Sophie Linsmaux et Aurelio Mergola s’intéressent cette fois à la figure du bouc émissaire – cette victime expiatoire -, ainsi qu’au phénomène de foule et aux comportements irraisonnés qui en découlent. Avec beaucoup d’humour, d’étrangeté et une pointe de magie, No One – partition pour 5 acteurs et une dizaine de figurants – questionne la dilution de la responsabilité, la désignation d’un bouc émissaire au sein de la foule et la puissance du groupe.
Résumé
Une nuit d’été caniculaire. L’air est moite, presque irrespirable. Une pompe à essence isolée, au milieu de nulle part, totalement décrépie.
Derrière son comptoir, Roland, seul, regarde la TV.
Soudain un groupe de touristes et son tour manager, Rosa débarquent. Tombés en panne quelques kilomètres plus loin, harassés par la chaleur, épuisés par leur voyage et tendus par un début de vacances ratés, ils sont à fleur de peau.
Coupée du monde, sans réseau, Rosa tente de joindre l’assistance dépannage. Tout cela pourrait très bien se terminer… sauf que, l’unique téléphone, leur seul moyen de s’en sortir, disparaît sans laisser de traces.
Les hostilités commencent entre un Roland suspicieux, un mystérieux motard casqué, une mère dépassée par son enfant en pleurs, un jeune gars énervé et un groupe de touristes en colère.
Quelqu’un va devoir payer pour les autres….
Le groupe va désigner son coupable !
Mais qui ?