Qui
Une famille. Les parents ont fui le monde : Olivia, la mère (Olivia Carrère) ; Jean-Benoît, le père (Jean-Benoît Ugeux). Leurs trois enfants sont nés dans la forêt : Sophia, l’ainée (Sophie Warnant) ; Jean-Baptiste, l’enfant du milieu (Baptiste Leclère) ; …-a (prénom qui termine en « -a », à définir), la cadette (rencontre CAS du 16 au 20 mai).
Où
Une forêt tropicale, humide et chaude. Un refuge face à un monde dont les parents se sont extraits. Les références à la forêt et à la réalité de ce que représente un habitat en autarcie dans un milieu naturel sont volontairement peu présentes. Ce serait comme un lieu sauvage qu’on a complètement dénué de ces contingences matérielles. Nous plongeons les spectateurices dans un univers mental. Il y a quelques éléments ça et là qui contextualisent la raison de la présence de cette famille dans la forêt.
La famille vit dans une petite villa défraichie, un lieu de villégiature continue et perpétuelle. On imagine, qu’en dehors de la maison, il y a une clairière déboisée autrefois et arrangée depuis en jardin, avec un sentier de pierre au milieu du parterre de pelouse et de fleurs. Il y a un potager, et un verger. Enfin, quelque part à l’orée de la forêt, il y a un endroit que la famille appelle le studio. C’est là qu’elle tourne ses films.
Quoi
Le quotidien de cette famille se fond dans cet éternel été. Le temps étiré est partagé entre les activités du quotidien et des activités de loisirs. Parmi ces activités de loisir il y en a une qui est devenue principale avec le temps, celle de tourner des films. Les parents ont amené une caméra avec eux dans leur fuite. Ils ont commencé par se filmer eux-mêmes, à faire des films de famille. Et puis, alors que la réalité devenait trop étriquée pour les enfants, ils se sont mis à tourner des fictions.
Se filmer est devenu une activité principale de leur quotidien, centrale de leur existence. Vivre c’est devenu se raconter, vivre c’est devenu se filmer. Les enfants ont très peu d’éléments sur les raisons de leur retrait du monde. Iels n’ont quasi pas d’influences du monde extérieur. Iels n’ont que celles de leurs parents et celles d’une encyclopédie qu’iels sont autorisé·es à consulter.
En filigrane on comprend qu’un drame s’amorce, celui de la fin de la pellicule. Cette pénurie gronde sous le jardin de leur existence. Le spectacle commence alors que les enfants sont devenu·es adultes. Ce qui maintient les enfants dans la forêt, c’est que c’est là que la famille se filme. Se filmer c’est exister. Quitter la forêt c’est disparaître.
Le texte est en cours d’écriture. La narration complète vous sera détaillée lors de la rencontre.