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Chez Colette

Ariane Rousseau

En bref

« Chez Colette » voudrait inviter, par le rire et avec légèreté, à porter un autre regard sur l’âge et... Lire l'article

Claude et Dominique, amies d’enfance, viennent d’être mises à la retraite et d’emménager dans 2 appartements situés dans une même maison. L’idée étant de de s’entraider éventuellement dans les années futures. En face de chez elles, « Chez Collette », un resto bistrot tenu par deux jeunes. Le resto n’est pas encore tout à fait au point mais il faudrait ouvrir au plus vite. Une affichette sur la vitrine annonce la recherche de serveur.ses. Claude et Dominique sautent sur l’occasion et, de refus en refus, s’accrochent à leur désir de bosser dans le resto de Manu et Nikita. Incompréhensions et quiproquos rythment le début d’une relation pour le moins sinueuse qui permet d’approcher les protagonistes et de mieux connaître le projet des jeunes : ouvrir un restaurant singulier en accord avec leur vision du monde, qui proposerait une carte vivante et expérimentale, pensée comme un « manifeste sociétal ». Entretemps, débarque Max en rupture de vie et en colère et qui voudrait se mettre au vert loin de sa famille. 

3 jeunes vs 2 « vieilles »….. : des points de vue qui se frottent. Des discussions, de l’incompréhension, de la « non-connaissance », des idées toutes faites, des mondes clos. Et des questions : c’est quoi être vieilles ? Qu’est-ce qu’iels en pensent, les jeunes ? C’est quoi être jeunes aujourd’hui ? A-t-on des avis toujours opposés ? Comment voit on le monde des deux côtés de la lorgnette ? Et dans le taf, est-on si différent ?

Il est question d’apprendre à se connaître, comprendre le point de vue de l’autre, ses désirs, ses rêves, ses souffrances, ses colères… Il est question de créer des ponts et de « revoir sa copie ». Il est question de tenter un lien d’amitié intergénérationnel.

En pratique

3 JAC (Jeunes Artiste du Centre des Arts scéniques) recherché.e.sau total :

Rôles à pourvoir :

Manu : entre 20 et 30 ans ; amitié de longue date (humanités) avec Nikita

Nikita : entre 20 et 30 ans ; amitié de longue date (humanités) avec Manu

Max : entre 20 et 30 ans, membre de la famille de Dominique

! Les rôles sont ouvert à toustes, peu n’importe votre identité de genre !

Nous proposons une audition en deux étapes:
– Un premier tour du lundi 4 septembre au mercredi 6 septembre.
– Un deuxième tour le vendredi 8 septembre au terme duquel nous choisirons 3 acteur.ice.s.
– Durant le stage, il y aura une discussion- débat autour des thématiques abordées dans la pièce, un travail sur le mouvement et la danse, une ou deux scènes à présenter et peut-être une improvisation sur une scène en cours d’écriture qui sera proposée au moment du stage.
– Votre disponibilité pour le deuxième tour (vendredi 8 septembre) est indispensable!

La date de la rencontre : 04 septembre 2023 – 08 septembre 2023

– Répétitions : à partir du 08 janvier 2024 au TTO

– Représentations : du 22 février au 30 mars 2024 dans la grande salle du Théâtre de la Toison d’O

 

A propos de Ariane Rousseau

Ariane Rousseau est comédienne et chanteuse.

Après une licence en criminologie, elle se forme en Art Dramatique au Conservatoire de Mons (Frédéric Dussenne). Parallèlement, elle suit une formation en chant notamment au Jazz Studio à Anvers (Ted kofman). Elle suit également des cours de danse contemporaine (Céline Curvers, Karin Vyncke).

Elle forme avec Julie Leyder et Muriel Legrand, le trio “Tibidi”. Le groupe enregistre un album et se produit en concert depuis plusieurs années en Belgique et en France. Avec le pianiste Eric Bribosia, elle crée « La femme du vent », un concert d’hommage à Anne Sylvestre.

Ateliers de chant, coaching vocal sur différents projets de théâtre (« Crooners » de Nicolas Buysse, Ditte Van Brempt et Jean-Michel Frere, « Antoine Doinel » de Antoine Laubin) font partie de ses activités. Régulièrement, elle met en voix des lectures « Portés-portraits » organisées par Geneviève Damas. Elle incarne également des personnages de fictions radiophoniques notamment « A tâtons » et « Pensez printemps » de Medhi Bayad.

Au théâtre, on la retrouve dans les mises en scènes de Frédéric Dussenne, Xavier Lukomski ou Charlie Degotte. Elle joue également les pièces de Laurence Bibot, m.e.s Isabelle Gyselinx, Sébastien Ministru, m.e.s Alexis Goslain ou Gilles Dal, m.e.s Nathalie Uffner.

Elle fait partie de la Compagnie Les Orgues et des mises en scènes de Peggy Thomas, “Bobby Fisher vit à Pasadena”, “Ida” et “Babel”.

Avec le Quatuor Alfama, elle se produit dans deux spectacles jeune public dont elle est l’autrice : “Le rêve d’Ariane » et « Pomme- Henriette » (elle joue ce dernier en français et en néerlandais). Un troisième spectacle, « Fanny et Félix », écrit par Michel Debrocq et m.e.s par J-B Delcourt, est créé au Festival Music3.

Elle joue également « Amor mundi », de Myriam Saduis, « Elephant Man », de Anne Sylvain, m.e.s Michel Bogen, « L’ascenseur » de Marc Moulin m.e.s Achille Ridolfi, « Les beaux » et « Ring » de Léonore Confino, m.e.s Eric Destaercke, « Le dieu du carnage » de Yasmina Reza, m.e.s Arthur Jugnot. Elle met en scène « Chez Colette » de Marie Paule Kumps.

On la retrouve aussi dans les spectacles de Fabrice Murgia “Les enfants Jehovah” créé à Vidy Lausanne, « Notre peur de n’être » créé au Festival d’Avignon et « Sylvia » (livret An Pierlé), créé au Théâtre National.

Elle reçoit la bourse de la Fondation belge de la Vocation (2004) ainsi que le Prix Tremplin au Mans Cité Chanson (2010). Elle est nominée « meilleure comédienne » aux Prix de la Critique (2015).

Distribution

Mise en scène: Ariane Rousseau

Autrices: Marie Paule Kumps & Nathalie uffner

Mouvement: Clément Thirion

Distribution actuelle: Marie Paule Kumps & Nathalie Uffner

 

5 Personnages

Claude (Nathalie Uffner) : 60 ans ; amitié de très longue date avec Dominique

Dominique (Marie-Paule Kumps) : 60 ans ; amitié de très longue date avec Claude

Manu (JAC) : entre 20 et 30 ans ; amitié de longue date (humanités) avec Nikita

Nikita (JAC) : entre 20 et 30 ans ; amitié de longue date (humanités) avec Manu

Max (JAC) : entre 20 et 30 ans, membre de la famille de Dominique

Note d'intention

« Chez Colette » est né de l’envie de Nathalie Uffner (metteuse en scène) et Marie-Paule Kumps (autrice) de réfléchir à leur âge, et tout ce qui l’accompagne, depuis la ménopause, jusqu’aux assignations mentales, en passant par le regard de l’autre, le combat pour rester dans le « game » ou le sentiment d’inutilité.Etre vieille(s) et point à la ligne ?

Laure Adler, à propos et en introduction au très beau documentaire qu’elle a réalisé sur cette question dit : « L’âge m’était tombé dessus, sans que je n’y ai jamais pensé avant. J’ai commencé à réfléchir, à m’interroger. Qu’est-ce qu’être vieux ? Pourquoi vivre cet âge comme une catastrophe? Pourquoi les vieux sont-ils devenus des corps encombrants ? Nous devrions pouvoir être vieux sans être jetés aux poubelles de l’histoire postmoderne. »

Elle dit aussi : « Parmi les ostracisés, il existe une (autre) catégorie en souffrance dont la situation est de plus en plus médiatisée : la femme de 50 ans et plus. Ce serait l’âge de « péremption » que l’inconscient collectif s’est fixé pour le sexe féminin. Mais, à présent, elles haussent le ton pour se faire entendre. Elles souhaitent se libérer des préjugés sexistes et âgistes dont elles sont victimes. Elles veulent tordre le cou aux idées reçues. Non, leur vie ne s’arrête pas après la parentalité ou après la ménopause. Vieillir peut rimer avec séduction et désir au même titre que les hommes… »

Nathalie et Marie-Paule se retrouvent dans ces constatations. Elles ont donc déposé questions, sentiments, désirs, résistances, combats, incompréhensions, espérances, et professions de foi concernant l’âge et la place de chacun.e dans la société pour concevoir Chez Colette.

Confronter

Afin de mettre à l’épreuve concrètement ces points de vue, Chez Colette mettra en scène des jeunes face aux deux (plus) vieilles afin de confronter les perspectives, les opinions et les questions. Si la vieillesse ne peut oublier la jeunesse, parce que nos sociétés (européennes et nord-américaine en tous cas) font continuellement preuve de jeunisme, la jeunesse vit, elle, le plus souvent, en ignorant la vieillesse, voire en la niant. « Les jeunes ne pensent pas qu’ils vont mourir…» , dit Edgard Morin. La vieillesse, dévalorisée, cachée, maquillée est souvent transparente aux yeux de la jeunesse; ennuyeuse, inintéressante et sans plus aucune pertinence, elle est laissée pour compte sur le bord de la route…

Une comédie

« Chez Colette » voudrait mettre en lumière et montrer la maltraitance de la vieillesse et les idées fausses sur cet âge de manière drôle. De la même façon, elle veut traiter avec humour les images toutes faites que pourraient avoir les vieilles à propos de la jeunesse. La comédie invitera à rire des manques d’ouverture, des méconnaissances, des projections systémiques, des assignations culturelles, des confrontations d’univers, des maladresses et des travers de chacun.e, des mauvaises fois, des erreurs de jugement, des prétentions comme des désirs de (trop) bien faire. Déconstruire avec légèreté les attentes sociétales qui nous infusent et qu’on subit des deux côtés de la chaîne, endormi.es par des images et un récit dominant. Déconstruire les cases toutes faites et opaques. Tenter de mettre de la porosité entre les clans et sortir des rapports de hiérarchie en s’amusant. Sans tabou, avec insolence et pourquoi pas, un peu de provocation, Chez Colette se voudra une comédie sincère, lucide, voire politiquement incorrecte.

Agir

Afin de ne pas aborder ces questions de façon frontale, les personnages seront mis en situation active : il s’agit pour Claude et Dominique d’aider Manu et Nikita à mener leur entreprise. Manu et Nikita ont ouvert un resto avec le souhait de proposer une carte, un choix de produits et une façon de faire éthiquement et politiquement responsable et ont un désir de travailler en lien avec les grandes questions sociétales d’aujourd’hui : le problème d’énergie, l’écologie, la production locale, la décolonisation de la cuisine, les conflits mondiaux, les résistances, notre fonctionnement de société de surconsommation, le gaspillage, le traitement des déchets, la démocratie, etc. Max, qui n’a rien à voir avec le resto et est en décrochage et mal de vivre, va rappliquer pour se mettre au vert chez sa marraine Dominique. Max permettra de croiser plus encore les divers points de vue et ouvrira une porte d’entrée supplémentaire.

Un temps aspiré pour un rythme de comédie

La fable se déroule dans un temps compressé : les personnages se rencontrent, se frottent, se mesurent, apprennent à se connaître et inventent leurs liens en un temps condensé d’une journée et une nuit. Le rythme sera présent à l’intérieur des scènes et dans les tableaux. Il emmène et fait rebondir. Il permet à la comédie d’emporter et les personnages et les spectateurices. Ni les uns ni les autres, n’ont ainsi le temps de réfléchir ou de se poser : l’action et les émotions doivent aller plus vite que les cerveaux.

Danser

Les tableaux seront également rythmés par des temps dansés, offrant comme une suspension à la parole. Des chorés foisonnantes, décalées et colorées pour se faire rencontrer les corps autrement. Des chorés comme des photos décomplexées d’une famille qui s’est choisie.

Note : l’autrice tentera de donner  la parole de façon sincère à la « jeunesse », ses préoccupations, ses réflexions, ses ras-le-bol, ses colères, son souffle, son rythme ; elle tentera, en les faisant parler, d’être au plus près de ce qui pourrait être une réalité ; elle est consciente qu’elle ne peut pas parler pour, elle tentera d’être alliée de leur parole. Car il ne s’agit pas de prendre parti pour un clan face un autre mais bien d’entendre chacun.e. 

Le texte toujours en cours d’écriture sera relu par des personnes de cette génération.

Préparation de la rencontre

Pour le premier tour vous ne devez rien préparer. Selon vos disponibilités vous serez mises dans des groupes, la rencontre se fera sur une demie journée ou en journée entière (dépendant du nombre d’inscriptions) le 4, 5 ou 6 septembre. Il y aura des conversations sur le thème de la pièce, puis vous allez travailler avec Clément Thirion sur le mouvement.

À base de la rencontre pendant le premier tour, une sélection sera fait. Pour le deuxième tour ( vendredi 8 septembre)  il faudra préparer deux scènes. Un dialogue entre Manu et Nikita (tableau 2, choisir entre Manu ou Nikita) que vous trouvez ICI, puis un monologue de Max que vous trouvez ICI. Vous avez donc la journée du  jeudi 7 pour étudier les textes.

Conditions de participation

1. Être inscrit·e au Centre des Arts scéniques, promotions ’19, ’20, ’21, ’22 et avoir publié votre profil

2. Être libre aux dates de travail (rencontre, répétitions et représentations)

3. Arriver à l’heure

4. Avoir lu et accepté de respecter le règlement des rencontres professionnelles

5. Respecter la date de clôture des inscriptions

Clôture des inscriptions le dimanche 27 aout 2023 à minuit

A propos de l'auteur·ice

Marie-Paule Kumps est autrice, comédienne, metteuse en scène, improvisatrice.

Sortie de l’IAD (Institut des Arts de Diffusion, section Théâtre) en 1984, elle joue un peu partout en Belgique francophone tant dans les théâtres institutionnalisées qu’avec des jeunes compagnies. Elle a travaillé avec Tilly, Georges Lini, Pietro Pizzuti, Olivier Lenel, Nathalie Uffner, Véronique Dumont, Patrice Mincke, Marcel Delval,Gildas Bourdet, Carlo Boso…au Public, au Théâtre de Poche, au Théâtre de la Vie, à l’Atelier théâtral de Louvain La Neuve, au Varia, au Théâtre des Galeries, au Théâtre du Parc, au Rideau, au TTO…des auteurs variés, classiques et contemporains tels que Jelinek, L Kirkwood, N Payne, W Allen, S Benni, S Berkov, M Crimp, Y Resa, E Albee, Ayckbourn, R Cooney, F Roger-Lacan, Feydeau, Molière, Tchékov, Gozzi.

Elle écrit depuis sa sortie de l’IAD. On peut citer Mado, seule en scène,coécrit avec S De Braeckeleer qu’elle joue à Bruxelles et en décentralisaiton de 1988 à 1990 (Prix du Jeune Théâtre de la Cocof). Elle écrit et joue avec B Cogniaux Orage sur un dictionnaire (1993-94-95), Pour qui sont ces enfant qui hurlent sur nos têtes ? de 1996 à 1998 (Prix SACD), A table ! (1999), Tout au bord (2008)

Elle écrit en solo (entr’autres) Love Comédie (2000), Il suffit d’un battement d’ailes (2001), Larguez les amarres ! (2020)

Tous ces textes ont été crées (Rideau de Bruxelles, TTO, Théâtre le Public, Théâtre des Galeries…)

Elle écrit pour elle-même ou d’autres. Elle écrit aussi des sketches (pour Laurence Bibot, Virginie Hocq…) ou des billets (radiophoniques).

Elle anime des ateliers d’écriture depuis une dizaine d’années pour des publics très divers ; elle anime aussi régulièrement des ateliers de théâtre et d’improvisation.

Elle termine actuellement un Master de Spécialisation en Etudes de Genre (UCL/ULB)

Site internet : http://www.mariepaulekumps.be/

 

Nathalie Uffner, née en 1962 à Bruxelles, est comédienne, metteuse en scène et autrice. Elle a étudié au conservatoire de Bruxelles et elle crée en 1995  Le Théâtre de la Toison d’or (TTO)  avec Sylvie Rager et Albert Maizel où elle deviendra la directrice artistique .

C’est à partir des années 90 qu’on la découvre, sur scène , d’abord à la Samaritaine dans plusieurs spectacles et ensuite  à la radio (« La semaine infernale » et « Le jeu des dictionnaires »).

Le TTO privilégiera les comédies et spectacles d’humour. Elle programme les premiers spectacles de notamment Laurence Bibot, Marc Moulin, Sébastien Ministru  Myriam Leroy …et révélera toute une série d’Artistes qui débuterons chez elle comme , Antoine Guillaume ,Julie Duroisin , Catherine Decrolier , Guiermo Guiz , Emmanuel Dellerba , Alexis Ghoslain ou encore Delphine Ysaye et bien d’autres…

Elle a mis en scène plus de 60 pièces dont « Cendrillon ce macho » de Sébastien Ministru  et « ADN »  de Myriam Leroy. Et co-écrit et mis en scène 5 spectacles de Laurence Bibot dont « Bravo Martine »  ou  « Miss B » . Elle a également mis en scène   « Potiche » et « Dernier coups de soleil »  au Théâtre royal des Galeries avec à chaque fois dans le rôle titre, Marie-Paule Kumps .

Elle a joué dans plus de 50 pièces dont « les folles croquettes »  , « l’ascenseur »  de Marc Moulin , « Bob et Georges »  avec Laurence Bibot mis en scène par Marie-Paule Kumps.

Elle a co-écrit un livre de cuisine et a présenté et crée un podcast qui s’appelle :  » Jeune vieux cons « 

Lieu de la rencontre

Théâtre de la Toison d'Or, 396 Galeries de la Toison d'Or, 1050 Ixelles
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