Logo

Corps scénographie

Steven Cohen

Allan Thiebault

En bref

A l’occasion de sa venue aux Halles de Schaerbeek et au Théâtre National, nous invitons Steven Cohen à une semaine... Lire l'article

En pratique

Huit places sont ouvertes aux bénéficiaires du Centre des Arts scéniques. Huit autres participant·es, qui proviendront d’autres disciplines artistiques, seront choisi·es par le Théâtre National.

Le workshop aura lieu au Grand Studio, au rdc, Rue de Menin 29 à 1080 Bruxelles.

Du 30 janvier au 3 février 2023. De 10h à 18h.

Il est essentiel pour l’énergie du groupe et l’organisation d’être présent·e sur la totalité de la période. L’engagement doit être total.

Cette page est un avis. Vous avez reçu un email. Dans cet envoi, se trouve un lien vers l’inscription. Les candidatures seront traitées par ordre d’arrivée. Seules les 8 premières inscriptions seront prises en considération. Une liste d’attente sera constituée. Pour ce faire, écrivez-nous si vous arrivez trop tard pour l’inscription à rencontres@. ATTENTION, les inscriptions s’ouvrent au 2 janvier à 10h. Si vous essayez avant, vous aurez un message d’erreur.

Pour celleux qui veulent assister à une représentation de “put your heart under your feet… and walk!”, le Théâtre National propose un tarif de 7 euros la place. Si vous désirez en bénéficier, merci de nous écrire sur rencontres@.

 

A propos de Steven Cohen

Steven Cohen est né en 1962 en Afrique du Sud, il vit aujourd’hui en France. Performeur, chorégraphe et plasticien, il a orchestré des interventions dans des lieux publics, dans des galeries d’art ou sur des scènes notamment pour le Festival d’Automne, au Centre Pompidou de Paris, au ImPulsTanz Vienna International Dance Festival, au National Arts Festival in Makhanda, au Théâtre du Rond-Point à Paris, à Montpellier Danse, au Festival d’Avignon, pour le Munich Opera Festival au Bavarian State Opera, au Festival Escena Contemporánea à Madrid, au Bozar à Bruxelles, au festival Oktoberdans à Bergen, au Canadian Stage de Toronto… Il a également été artiste en résidence au Baryshnikov Arts Center et au Center for Performance Research à New York.

De 2003 à 2008, Steven Cohen et son partenaire, Elu Kieser, ont été artistes associés au Ballet Atlantique – Régine Chopinot de La Rochelle.

Ses oeuvres de plasticien font régulièrement l’objet d’expositions à travers le monde depuis les années 80. La South African National Gallery, à Cape Town prépare actuellement une exposition rétrospective de l’ensemble de son œuvre.

Il anime également, à travers le monde, des workshops qui interrogent le corps comme objet scénographique.

Son travail met en lumière ce qui est en marge de la société, à commencer par sa propre identité d’homme blanc, queer, juif et sud-africain. Loin d’être narcissiques, ses mises en scène de son corps, nourries de sa propre histoire, constituent le support d’une exploration des failles et des grâces de l’humanité. Ses maquillages ultrasophistiqués, soignés, sont aussi élégants que surprenants. Ses costumes excentriques, brillants et féériques à la fois, empruntent aux univers du luxe et de l’élégance, à des souvenirs de rituels archaïques, à une mémoire bourgeoise ou coloniale comme aux inspirations queer. Ils dévoilent plus qu’ils ne cachent et contraignent le corps et le mouvement, comme pour marquer à la fois le poids du monde et les entraves des pouvoirs sur les corps, mais ils sont avant tout des montages ou des collages à même le corps, le transformant en chimères ou en êtres hybrides à l’identité incertaine, multiple et fluide.

Steven Cohen se travestit ainsi, ou plutôt se métamorphose, en une créature aussi inquiétante que colorée. En faisant irruption sur scène ou dans l’espace public, il crée une brèche dans le quotidien et dans l’esprit, non pas pour faire trébucher mais pour forcer à stopper les évidences et à faire face, ensemble, à l’indifférence qui gagne du terrain dans nos sociétés.

Les activités d’artiste plasticien de Steven Cohen sont représentées par la galerie Mickael Stevenson en Afrique du Sud.

Note d'intention

Si l’on comprend notre moi physique comme une scène mobile, un endroit désigné pour la production d’actions… où nous pouvons construire des choses pour être et aussi apprendre à laisser les choses arriver via le mouvement tout en autorisant les gens à nous regarder… nous pouvons être un cadre pour que le spectateur mette les choses en place. Ce workshop est constitué de plusieurs éléments. Il y aura plusieurs éléments pratiques et physiques, ainsi qu’une élaboration théorique d’un objet ‘propre’, où l’attention sera donnée à l’évolution d’une idée personnelle pour une action/série d’actions performatives que chaque participant aura en tête. Ceci pour dire, que durant une partie de chaque journée nous discuterons et nourrirons et même préparerons le développement et éventuellement pour l’exécution d’une idée que chaque personne a l’intention de faire évoluer et désire réaliser… que ce soit dans un musée, un théâtre, en public ou dans tout autre espace – de préférence sur cette planète.

Autrement, un jour typique (cependant ne soyez pas surpris si les jours sont atypiques, nous sommes dans la nature de cela quand nous sommes dans le champ de l’art) consistera en un échauffement guidé et basique, chacun à son niveau propre, ce qui est plus un réveil qu’un échauffement. Il y aura des sessions courtes et joueuses qui exploreront les manières de bouger (ou pas), individuellement ou en collaboration, dépendant de ce que les gens veulent ou ne veulent pas. Les participants seront de différentes disciplines ou non disciplinés. Une clique de rien n’est pas intéressante pour moi.

Ma manière de développer un nouveau vocabulaire de mouvement a toujours été via une redéfinition du familier en contraignant le corps – des chaussures étranges (plateforme de pensée), des costumes encombrants (pensée rideaux), sens entravés (pensée lumière). Pour cela j’amènerai des objets simples pour cultiver une re-compréhension de ce qui pourrait être devenu hyper familiarisé, et pris pour argent comptant. Nous désaprendrons les choses ensemble. Nous interpréterons un langage que nous ne pouvons parler. Nous intensifierons des manières d’être présent et en communication.

Je demande aux participants d’apporter plusieurs (entre trois et cinq) ‘objets’ physiques de leur choix et qui font sens pour eux, qu’il s’agisse d’un élément d’habillement, un bijou ou quelque chose pris dans la cuisine (ou de la poubelle), un outil, un objet, un élément de mobilier – c’est vraiment selon chacun. Si vous voulez vous rendre la vie difficile et apporter quelque chose d’encombrant, de précieux, de fragile, libre à vous. Vous prendrez la responsabilité de cela, et pas moi. Rien de ‘vivant’ de préférence, car je suis ici pour vous encourager et vous soutenir, non pour nourrir votre chien ou m’inquiéter à propos de la santé d’un perroquet. Nous devons essayer et dépenser notre capital énergie intelligemment.

Pour les personnes qui veulent avoir l’audace de se voir, nous travaillerons aussi avec des sessions de vidéo et passerons du temps à nous regarder ‘de dehors dedans’. Tout ce qui arrive dans les workshops, et tout matériau filmé ou photographié durant le travail, reste à l’intérieur du groupe. Individuellement ou ensemble nous déciderons si nous le gardons, le détruisons, ou l’archivons. J’ai trouvé mieux de le laisser être consumé et s’évaporer au nom de nouvelles découvertes.

Vous pouvez prendre des idées venues des workshops et les développer à votre manière et où vous voudrez. Bien que je sois parfois accusé de faire des travaux pour provoquer, ce n’est jamais mon intention. J’aime convoquer, invoquer, évoquer. Le travail peut-être joyeux et je veux aussi apprendre. Apprenons nous les uns les autres à conjurer.

Préparation de la rencontre

Une courte rencontre via zoom sera organisée le 11 janvier à 14h. Il est primordial d’y assister. Cela sera une première rencontre qui vous permettra d’appréhender l’artiste. Il prévient : ce workshop sera intense et radical.

Au préalable à cette rencontre, il vous est demandé de nous envoyer (sur rencontres@) de la matière sur vous, votre parcours, ce que vous faites, aimez, etc. Ce que vous voulez et qui permet à Steven Cohen d’entrer dans votre univers. NB C’est le moment d’actualiser votre CV sur notre site internet. Un lien vers votre profil sera communiqué à la compagnie.

Conditions de participation

1. Être inscrit·e au Centre des Arts scéniques, promotions ’19, ’20, ’21, ’22 et avoir publié votre profil
2. Être libre durant l’entièreté de la semaine
3. Envoyer à l’artiste une intention, votre parcours, vos curiosités, de la matière qui l’aidera à vous appréhender

Lieu de la rencontre

Grand Studio - Rue de Ménin 29 à 1080 Bruxelles
Localiser sur Google Map