Billie, 7 ans, est un petit frère en chef, un capitaine du caporal du commandant de navire ! Il regorge d’idées pour rigoler la vie avec Luca, son frère aîné.
Luca est un peu tordu. On pourrait même dire, très mal fichu. Normal, c’est Pélicloche qui l’a déposé. Un pélican, c’est plus maladroit qu’une cigogne, ça n’a pas l’élégance de livrer de jolis paniers.
A trois, la vie s’écoule tranquille avec un goût bon et sucré.
Jusqu’au jour où les parents, épuisés de dix ans d’un trop grand bébé, envoient Luca dans une maison de soins où rôde le géant collectionneur d’enfants. Tout prend feu dans la tête de Billie. Faire partir Marshmallow ? Les séparer ? Coup d’épée, coup d’épée, coup d’épée ! Faut que quelqu’un fasse quelque chose ! Coup d’épée coup d’épée coup d’épée !
Avec le fidèle Pélicloche, Billie décide de partir à la rencontre du géant. Pour le terrasser.
Le pari de Marshmallow pour toucher un public d’enfants dès 6 ou 7 ans, c’est d’emprunter au monde de la fable pour aborder ces questionnements profonds et de considérer que l’émotion est première : qu’elle parvient à mettre en mouvement l’intériorité de chaque spectateur·rice pour qu’une mise en mouvement de la pensée puisse également être déclenchée.
Le recours à un univers proche de la fable, à un univers symbolique, permet – notamment aux plus jeunes – de découvrir le pouvoir évocateur du conte dans ses multiples niveaux de sens : réflexions sur l’amour fraternel, la détermination, le courage, …
Une épopée, c’est un récit qui se veut une suite d’actions extraordinaires, merveilleuses, étonnantes ou héroïques. Marshmallow se veut l’épopée de Billie pour aimer bien, vivre bien, avec son frère Luca.
Un mot sur les personnages de la pièce
Billie : 7 ans. Il insuffle à l’histoire le registre d’émotion et la qualité de clairvoyance propre à l’enfance. A son âge, tous les filtres ne sont pas encore en place, les normes pas encore toutes fixées. Et il y a des rebuffades de vie que l’enfance parvient à traverser grâce à une pensée plus « magique ».
Pélicloche : pélican mal foutu qui aurait rêvé d’être une cigogne. Il fait écho par sa maladresse et son inélégance à la différence de Luca, telle qu’elle est perçue par Billie. Mais il est aussi l’ami imaginaire, un ami rêvé surgit d’un ailleurs pour briser la solitude du personnage principal. Convoquer un ami imaginaire est un phénomène courant dans la vie des jeunes enfants. Loin d’être inquiétante, l’apparition d’un tel ami est un signe d’imagination et de créativité. C’est une manière pour les enfants d’apprivoiser les moments de solitude. L’ami imaginaire naît de ce besoin essentiel d’avoir toujours un autre en face de soi et de pouvoir y trouver un soutien. Cet ami imaginaire, c’est un autre et un double en même temps, un mélange de soi et de l’autre. Pélicloche est tantôt adjuvant, tantôt souffre-douleur. Il est aussi le révélateur d’un besoin d’agir du personnage principal. Pour ne pas subir.